Chine : à l’occasion du deuxième anniversaire de sa condamnation, RSF exhorte à la libération de la journaliste Zhang Zhan, atteinte de la Covid

Reporters sans frontières (RSF) exhorte à la libération de la journaliste chinoise et lauréate du prix RSF de la liberté de la presse Zhang Zhan, condamnée à quatre ans de prison il y a deux ans pour avoir couvert la Covid-19 et dont la vie est en danger si elle reste en détention.

“Zhang Zhan, qui a courageusement risqué sa vie en informant le public de l’épidémie de Covid-19 à Wuhan, mérite d’être traitée en héroïne au lieu d’être persécutée comme c’est le cas par le régime chinois, déclare le directeur du bureau Asie de l’Est de RSF, Cédric Alviani, qui exhorte la communauté internationale à faire pression sur Pékin pour accorder la liberté médicale à Zhang Zhan et s’assurer qu’elle soit libérée avant qu’il ne soit trop tard.”

Ce mercredi 28 décembre, cela fera deux ans que Zhang Zhan, une journaliste chinoise qui a couvert les premières semaines de l’épidémie de Covid à Wuhan, a été condamnée à quatre ans de prison pour "querelles et provocation de troubles". En 2021, la journaliste a frôlé la mort après avoir mené une grève de la faim pour protester de son innocence.

En août 2022, la santé de Zhang Zhan s’est légèrement améliorée, mais elle ne pèse toujours que 41 kg pour 1,70 m. Bien qu’elle soit autorisée à une brève conversation téléphonique avec sa mère chaque mois, sa famille n’a pas pu obtenir d’informations claires sur son état de santé en prison. Le 14 décembre dernier, le frère de Zhang Zhan a tweeté des photos d’une lettre dans laquelle elle rassurait sa famille. Mais l’ombre de la censure et du contrôle plane sur cette correspondance, qui mentionne quatre fois le mot “police” et dont le cachet de la poste, sur l’enveloppe, indique le 28 novembre, soit un mois après que la lettre originelle a été écrite.

 “Une fois encore, Zhang Zhan nous montre, à travers cette lettre, combien elle reste forte mentalement. Mais elle n’est pas tirée d'affaire physiquement. Les autorités chinoises veillent à ce que très peu d’informations sur sa santé parviennent à sa famille malgré ses inquiétudes à ce sujet, souligne l’activiste chinoise et actrice de la campagne Zhang Zhan Jane Wang. Si son poids reste si dangereusement bas, c’est que soit elle n’a pas mis fin à sa grève partielle de la faim, soit que ses fonctions organiques ont été si mises à mal qu’elle est incapable d’absorber les nutriments essentiels. Dans tous les cas, elle a besoin de soins médicaux urgents et complets. C’est absolument crucial pour être sûr qu’elle pourra survivre aux 18 mois restants de sa peine de prison de quatre ans.”

 Dans une lettre commune publiée en septembre 2021, RSF et une coalition de 44 ONG de défense des droits humains ont appelé le président chinois Xi Jiping à gracier et libérer Zhang Zhan.

Outre la journaliste, au moins 15 autres défenseurs de la liberté de la presse détenus en Chine risquent de mourir en prison, dont le journaliste malade Huang Qi. L’un des principaux informateurs pour les journalistes au Tibet, Kunchok Jinpa, est mort en février 2021 à la suite de mauvais traitements en détention. Le prix Nobel de la paix et lauréat du prix RSF de la liberté de la presse Liu Xiaobo, et le blogueur dissident Yang Tongyan sont morts en 2017 de cancers non soignés alors qu’ils étaient derrière les barreaux.

En 2021, RSF a publié Le Grand Bond en arrière du journalisme en Chine, un rapport détaillant les tentatives de Pékin pour contrôler l’information et les médias à l’intérieur et hors de ses frontières.

La Chine occupe le 175e rang sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2022. Elle constitue la plus grande prison au monde pour les journalistes, avec au moins 110 détenus.

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