Tadjikistan

Principalement en raison de son coût, le taux de pénétration d'Internet sur le territoire atteint à peine 1%. Le gouvernement a tout de même ordonné aux fournisseurs d'accès à Internet de s'enregistrer auprès du ministère de la Communication. Le pays ne procède pas à un filtrage officiel mais recourt à des mesures de censure préventive en envoyant des recommandations aux sites Internet dont le contenu est jugé trop sensible. Le 23 août 2007, Imomali Rahman, le président de la République, a promulgué les modifications adoptées par le Parlement, un mois auparavant, qui étendent aux publications sur Internet les dispositions concernant la diffamation. Les articles 135 et 136 du code pénal du Tadjikistan rendent désormais passibles de peines de prison les textes diffamatoires publiés sur des sites web, comme ceux parus dans la presse écrite ou diffusés dans les médias audiovisuels. Les pénalités vont d'une amende pouvant atteindre mille fois le salaire minimum mensuel, à deux ans de prison ou 500 heures de travail forcé. Selon le ministère de la Culture, ces amendements seraient nécessaires pour responsabiliser les journalistes en ligne et les blogueurs. En 2006, lors de l'élection présidentielle, l'Agence de régulation du Département de la Communication de l'Etat avait envoyé des consignes aux fournisseurs d'accès pour bloquer certains sites politiques sous prétexte de "préserver la sécurité".
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Updated on 20.01.2016