Dans la nuit de dimanche à lundi, un ou plusieurs individus se sont introduits dans les locaux de Damoclès, bras judiciaire de Reporters sans frontières. Dossiers et ordinateurs ont été fouillés, les murs tagués et toutes les armoires ont été vidées de leur contenu sur le sol. Les fils des ordinateurs ont été sectionnés, mais rien ne semble avoir été volé ou détruit.
Installés rue de Charonne, dans le XIe arrondissement de Paris, les locaux du réseau Damoclès, bras judiciaire de Reporters sans frontières, ont été visités et saccagés dans la nuit de dimanche à lundi. Un ou plusieurs individus se sont introduits dans le bureau situé au quatrième étage, au fond d'une cour, et s'en sont pris au matériel informatique et aux dossiers. Les murs ont été tagués de diverses formules menaçantes, plus ou moins compréhensibles, et sans conteste adressées aux membres du réseau Damoclès.
La police judiciaire arrivée sur les lieux a constaté les dégâts et vérifié les dommages. Au moins un ordinateur aurait été visité entre 21h30 et 23h00 puisque des documents ont été modifiés. Un chargé de mission de Damoclès a reçu plusieurs coups de téléphone anonymes, émis du standard du réseau Damoclès, cette même nuit à 00h20.
Si toutes les armoires ont été vidées de leur contenu sur le sol et les fils des ordinateurs sectionnés, rien ne semble avoir été volé ou détruit. La rédaction de Paris Mômes, située au 3e étage du même immeuble, n'a pas été visitée.
Au travers de cet acte de vandalisme, c'est toute l'action de Damoclès et de Reporters sans frontières qui est clairement mise en cause par des détracteurs.
Le réseau Damoclès travaille actuellement sur plus de quinze affaires différentes et il est, à cette heure, impossible de privilégier une piste.
Créé par Reporters sans frontières, le réseau Damoclès agit à différents niveaux pour que soit mis fin à l'impunité dont bénéficient trop d'assassins et tortionnaires de journalistes. Des missions d'enquête sur le terrain sont assurées conjointement par un juriste et un journaliste pour dresser, le cas échéant, un état des lieux des manquements ou des dysfonctionnements des institutions étatiques. Pour que les responsables soient jugés, le réseau intervient aux côtés des victimes devant les juridictions nationales et internationales compétentes afin de mettre en œuvre les actions judiciaires appropriées.