Maghreb - Moyen-Orient
Arabie saoudite
-
Classement 2024
166/ 180
Score : 27,14
Indicateur politique
161
21.01
Indicateur économique
111
40.36
Indicateur législatif
173
20.43
Indicateur social
163
30.06
Indicateur sécuritaire
173
23.84
Classement 2023
170/ 180
Score : 32,43
Indicateur politique
159
37.19
Indicateur économique
157
33.33
Indicateur législatif
174
21.70
Indicateur social
167
30.11
Indicateur sécuritaire
145
39.80

Il n’existe pas de médias libres en Arabie saoudite, et les journalistes saoudiens demeurent sous étroite surveillance, même à l’étranger. Depuis 2017, le nombre de journalistes et de blogueurs derrière les barreaux a plus que triplé.

Paysage médiatique

La quasi-totalité des médias saoudiens est placée sous le contrôle des autorités, et l’autocensure, y compris sur les réseaux sociaux, est une constante. Même quand ils sont de financement privé, les médias saoudiens suivent les lignes gouvernementales fixées par la Saudi Press Agency (SPA). La presse se divise en deux tendances d'opinion principales. Les quotidiens Al-Watan et Okaz incarnent le courant dit "libéral", tandis qu'Al-Riyadh, notamment, est l’expression du courant conservateur.

Contexte politique

Pour les médias appartenant à la famille royale, l’autocensure est de mise. Les autres médias, quant à eux, sont tenus de se soumettre quotidiennement au contrôle des censeurs du ministère de l’Information. Les journalistes qui critiquent le rôle du pays dans la guerre au Yémen ou qui s’opposent à la normalisation des relations avec Israël sont considérés comme des traîtres. Ceux qui préfèrent rester neutres et ne suivent pas la ligne officielle faisant l’éloge du prince-héritier Mohammed ben Salmane (MBS) deviennent de facto suspects.

Cadre légal

Le code pénal, les lois antiterroristes ou de cybercriminalité permettent d’envoyer derrière les barreaux ou de suspendre les journalistes qui tiendraient des propos critiques (sous les motifs de “blasphème”, “incitation au chaos”, “mise en péril de l’unité nationale” ou “atteinte à l’image et la réputation du roi et de l’État”. Depuis 2018, le gouvernement a encore resserré son étau sur les réseaux sociaux.

Contexte économique

Les médias saoudiens sont, pour la plupart, financés par le royaume ou par des proches du pouvoir. Le groupe MBC dont fait partie Al Arabiya bénéficie d’importants moyens, et son influence dépasse les frontières de l’Arabie saoudite. Beaucoup de journalistes vedettes s’épanouissent dans le journalisme sportif, très populaire, ou dans la couverture d’organisations d’événements culturels.

Contexte socioculturel

Les cas de Raïf Badawi et Ali Abulohoom, condamnés pour avoir publié en ligne des propos jugés comme relevant de l’apostasie, sont emblématiques des tensions entre liberté de la presse et respect des préceptes religieux dans le royaume wahhabite. Les droits des femmes restent également un sujet tabou qui peut mener à l’arrestation, au procès et à la torture d’activistes, journalistes et blogueurs engagés dans ce domaine.

Sécurité

La plupart des journalistes emprisonnés le sont de manière arbitraire et sont pourchassés et harcelés en ligne par des “brigades électroniques”, très actives sur les réseaux sociaux. Le royaume utilise par ailleurs des techniques d’espionnage très avancées pour garder la trace des journalistes exilés.

Exactions en temps réel en Arabie saoudite

Baromètre
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0 collaborateurs des médias
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0 collaborateurs des médias
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