Le journaliste et écrivain chinois Wang Yiliang, fondateur d'une revue clandestine dissidente, est sorti libre du camp de rééducation par le travail de Shanghai après avoir purgé une peine de deux ans.
Au terme de sa peine de deux ans de rééducation par le travail, Wang Yiliang, journaliste et dissident, a été libéré, le 30 janvier 2002, du camp de rééducation par le travail de Shanghai (Chine).
Selon un ami du journaliste réfugié aux Etats-Unis, Wang a regagné son domicile de Shanghai, mais sa mère a refusé de confirmer à une journaliste américaine la libération de son fils, de peur de nouvelles représailles.
Wang Yiliang, fondateur du Bulletin de la renaissance culturelle chinoise, a été arrêté le 31 janvier 2000 et condamné à deux ans de rééducation par le travail pour "diffusion de matériel pornographique." Selon la justice, Wang Yiliang aurait, en juillet 1999, diffusé le film L'amant de Lady Chatterley à trois de ses amis. Un mois plus tard, il aurait fait des copies DVD de ce film et de La leçon de Piano. Les autorités reprochent en fait au journaliste d'avoir participé à la création de la revue clandestine Bulletin de la renaissance culturelle chinoise. Il était détenu dans le camp de rééducation de Shanghai.
Reporters sans frontières tient à rappeler que dix journalistes et vingt-deux cyberdissidents sont toujours emprisonnés en Chine. L'organisation de défense de la liberté de la presse se félicite de la libération de Wang Yiliang, mais regrette qu'elle ne soit pas intervenue plus tôt. En effet, le journaliste était un prisonnier de conscience, détenu uniquement en raison de ses opinions et non pour avoir, comme l'accusaient les autorités chinoises, "diffusé et reproduit du matériel pornographique", si tant est que l'on puisse considérer que le film La leçon de Piano soit un film pornographique…