Reporters sans frontières est indignée par l'inculpation, le 5 août 2005, du journaliste hongkongais Ching Cheong (photo) pour espionnage en faveur de Taiwan. L'agence de presse officielle Xinhua a annoncé que le Bureau de la sécurité d'Etat de Pékin avait formellement inculpé le journaliste pour avoir vendu, entre 2000 et 2005, des informations économiques, politiques et militaires contre des millions de dollars à des agents taïwanais. Selon Xinhua, certaines de ces informations « top secret » ont mis en danger la sécurité nationale.
Wang Rundeng, adjoint du directeur du Bureau des députés de Pékin, a refusé, le 14 août 2005, de donner suite à l'appel international lancé par Reporters sans frontières et la Hong Kong Journalists Association pour la libération du journaliste Ching Cheong. Plus de 13 000 personnes avaient notamment signé une pétition en ce sens, adressée au président chinois Hu Jintao.
Reporters sans frontières déplore la rigidité des autorités chinoises et réitère sa demande de libération du journaliste: « Pékin ne peut pas faire la sourde oreille devant un tel élan de solidarité. »
Wang Rundeng a expliqué la position du gouvernement chinois en indiquant que l'« on ne peut pas enfreindre la loi simplement parce qu'on est journaliste. »
Le journaliste est dans l'impossibilité de voir sa famille depuis le début de sa détention.
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05.08.2005
Un journaliste de Hong Kong inculpé d'espionnage pour Taiwan
Reporters sans frontières est indignée par l'inculpation, le 5 août 2005, du journaliste hongkongais Ching Cheong (photo) pour espionnage en faveur de Taiwan. L'agence de presse officielle Xinhua a annoncé que le Bureau de la sécurité d'Etat de Pékin avait formellement inculpé le journaliste pour avoir vendu, entre 2000 et 2005, des informations économiques, politiques et militaires contre des millions de dollars à des agents taïwanais. Selon Xinhua, certaines de ces informations « top secret » ont mis en danger la sécurité nationale.
Ching Cheong risque la prison à vie.
Le quotidien singapourien Straits Times a confirmé avoir été informé par l'ambassade de Chine populaire des charges qui pèsent contre leur correspondant pour la Chine. Le journal a de nouveau demandé aux représentants chinois un accès à leur employé et la possibilité de lui fournir un avocat.
Le ministère chinois des Affaires étrangères avait annoncé, le 31 mai, que Ching Cheong avait avoué être un « espion à la solde d'agences étrangères ». Le journaliste hongkongais, résident permanent à Singapour et détenteur d'un passeport britannique dit "British National Overseas" (BNO, passeport spécifique aux Hongkongais), avait été appréhendé par la police chinoise le 22 avril, à Canton (sud de la Chine). Il est actuellement détenu à Pékin.
Plus de 13 000 personnes ont déjà signé la pétition demandant la libération de Ching Cheong disponible sur www.petition-chingcheong.org
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31.05.2005
Le journaliste hongkongais Ching Cheong accusé d'espionnage
Reporters sans frontières s'insurge contre les accusations d'espionnage portées contre Ching Cheong par le ministère chinois des Affaires étrangères. Les autorités de Pékin ont annoncé, le 31 mai que le correspondant du quotidien singapourien Straits Times avait avoué être un espion à la solde d'agences étrangères. Selon le communiqué officiel, « Ching Cheong a admis qu'il avait suivi ces dernières années les instructions de services de renseignements étrangers, qu'il s'était livré en Chine à des activités de collecte de renseignements et qu'il avait reçu des sommes importantes pour ses frais d'espionnage. » La direction du Straits Times s'est déclarée choquée de ces accusations. De son côté, l'épouse du journaliste, Mary Lau, a déclaré à la presse que son mari lui avait dit qu'il pourrait être détenu pour une longue période. Elle a également expliqué qu'il serait tombé dans un piège tendu par un intermédiaire alors qu'il tentait de récupérer des enregistrements d'interviews secrètes de l'ancien Premier ministre Zhao Ziyang.
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30.05.2005
Un journaliste hongkongais détenu à Pékin depuis plus d'un mois
Reporters sans frontières exprime sa forte préoccupation pour la détention de Ching Cheong (photo), correspondant à Hong Kong du quotidien singapourien Straits Times. Appréhendé par la police chinoise le 22 avril 2005, à Canton (sud de la Chine), le journaliste hongkongais, résident permanent à Singapour et détenteur d'un passeport britannique dit "British National Overseas" (BNO, passeport spécifique aux Hongkongais), risque d'être inculpé pour "vol de secrets d'Etat".
Dans une lettre adressée au Premier ministre singapourien, Lee Hsien Loong, et au ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw, Reporters sans frontières a insisté sur l'importance d'une forte mobilisation de la part des deux gouvernements pour la libération immédiate du journaliste. L'organisation estime que le gouvernement de Singapour a l'obligation de défendre la liberté de ce journaliste travaillant pour un quotidien progouvernemental, Straits Times. Pour autant, le ministère singapourien a déclaré, lors d'une conférence de presse, le 30 mai, que les autorités chinoises ne l'avaient pas contacté à ce sujet et que par conséquent, il ne disposait pas d'informations complètes.
Ching Cheong, âgé de 55 ans, s'était rendu à Canton afin d'y récupérer des documents concernant l'ancien dirigeant du Parti communiste chinois, Zhao Ziyang, décédé en janvier dernier alors qu'il se trouvait en résidence surveillée pour avoir négocié avec les manifestants en 1989.
Après le collaborateur du New York Times, Zhao Yan, arrêté par les autorités chinoises en octobre 2004 et accusé de "divulgation de secrets d'Etat", Ching Cheong est le second journaliste employé par un journal étranger détenu en République populaire de Chine.
signer l'appel international pour Ching Cheong