Parmi les signataires : Henri Amouroux, Christophe Aguiton, Daniel Bensaïd, Macha Béranger, Pascal Boniface, Me William Bourdon, José Bové, Manu Chao, Charb, Gébé, Georges Guingouin, Jean Hatzfeld, journaliste, Me Henri Leclerc, Noël Mamère, Bruno Masure, Georges Moustaki, Willy Ronis, photographe, Yves Simon...
Le 19 juin, Reporters sans frontières et l'émission "Là bas si j'y suis" de France Inter ont rendu public un appel de soutien au journaliste Daniel Mermet intitulé "A-t-on le droit de critiquer Sharon ?".
Une semaine après sa publication dans le Nouvel Observateur, cet appel a recueilli plus de 11 000 signatures, dont celles de Henri Amouroux, historien, Christophe Aguiton, secrétaire général d'Attac, Daniel Bensaïd, enseignant, Macha Béranger, animatrice sur France-Inter, Pascal Boniface, directeur de l'Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), Me William Bourdon, avocat, José Bové, syndicaliste, Manu Chao, musicien, Charb, dessinateur, Djumbo Dabo, technicien de surface, Gébé, directeur de Charlie Hebdo, Georges Guingouin, premier maquisard de France, Jean Hatzfeld, journaliste, Me Henri Leclerc, avocat, Noël Mamère, député Vert, Bruno Masure, journaliste, Georges Moustaki, chanteur, Jean-Claude Petit, PDG de Malesherbes Publications, Paul Rebeyrolle, peintre, Willy Ronis, photographe, Yves Simon, écrivain, Philippe Thureau-Dangin, directeur de la rédaction de Courrier International, Georg Stefan Troller, prix d'honneur franco-allemand du journalisme.
Le texte de l'appel dénonce les campagnes diffamatoires et les menaces lancées ces derniers mois contre des journalistes et des rédactions, accusés de partialité et de désinformation dans le traitement du conflit au Proche-Orient. "Les groupuscules et les hommes qui osent prétendre parler au nom de tous les juifs, exploitent peurs et désarroi et, face à la moindre critique de l'actuelle politique israélienne, brandissent l'accusation d'antisémitisme. (…) Ainsi, la lutte contre l'antisémitisme et la judéophobie, systématiquement et abusivement invoquée, s'en trouve dangereusement galvaudée. Si " Là-bas si j'y suis " est une émission antisémite, alors l'antisémitisme est partout. (…) Nous refusons ce délire accusatoire et cette exacerbation de la suspicion. Nous refusons cette grave dérive du débat public. Nous refusons cette banalisation de l'antisémitisme" concluent les signataires de l'appel.
Le 31 mai, Daniel Mermet, journaliste et animateur à France Inter, a comparu devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir diffusé des commentaires émanant d'auditeurs dans une série de reportages à Gaza et en Israël. Le jugement sera rendu le 12 juillet prochain.