Israël Jacky Cantave se cache
Organisation :
Israël Jacky Cantave, de Radio Caraïbes, enlevé pendant 24 heures le 16 juillet dernier, a décidé de renoncer à ses activités journalistiques et de se cacher, suite à la persistance des menaces contre lui et sa famille.
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17.07.2002 - Israel Jacky Cantave libéré
Israel Jacky Cantave, de Radio Caraïbes, et son cousin, Frantz Ambroise, enlevés le 15 juillet 2002, ont été retrouvés sains et saufs le lendemain, dans le quartier de Petite Place Cazeau (est de Port-au-Prince). Les deux hommes, qui ont été maltraités, étaient ligotés et à demi-nus. Ils ont été conduits dans un commissariat du quartier de Delmas (est de la capitale), avant d'être admis à l'hôpital de Canapé Vert, où ils sont actuellement soignés. La police aurait procédé à plusieurs arrestations. Israel Jacky Cantave et Frantz Ambroise ont affirmé avoir été suivis puis interceptés par deux véhicules alors qu'ils quittaient Radio Caraïbes en voiture dans la soirée du 15 juillet. Ils ont ensuite été conduits dans un lieu inconnu, où leurs ravisseurs les ont interrogés et frappés. Selon Israel Jacky Cantave, ces derniers leur auraient laissé la vie sauve pour éviter de "causer trop d'ennuis au gouvernement", alors que l'enlèvement avait provoqué une forte mobilisation au sein de la société haïtienne. Selon les collègues et les proches de Israel Jacky Cantave, les menaces reçues par le journaliste peu avant son enlèvement auraient pour origine ses investigations dans la Cité Soleil et La Saline, deux bidonvilles de Port-au-Prince où sévissent les narcotrafiquants et les gangs armés. Contacté par Reporters sans frontières, Guyler Delva, secrétaire général de l'Association des journalistes haïtiens (AJH), a affirmé que "l'enlèvement (avait) de toute évidence (été) planifié". Il a ajouté qu'il devenait de plus en plus "dangereux d'exercer le métier de journaliste en Haïti". ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 16.07.2002 - Enlèvement d'un journaliste de Radio Caraïbes
Reporters sans frontières a exprimé sa très vive inquiétude après la disparition de Israel Jacky Cantave, reporter de Radio Caraïbes, dans la soirée du 15 juillet 2002. Depuis quelques jours, il faisait l'objet de menaces. Dans une lettre adressée au président Jean-Bertrand Aristide, Reporters sans frontières a demandé l'ouverture immédiate d'une enquête afin que les circonstances de la disparition du journaliste soient éclaircies. "S'il s'agit bien d'un enlèvement, nous vous demandons de mobiliser les forces de police conséquentes pour rechercher activement et punir les responsables afin de mettre fin au climat d'impunité qui règne en Haïti", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. "Nos craintes de voir de nouveaux journalistes victimes de violences, alors que les morts de Jean Dominique et Brignol Lindor restent toujours impunies, se confirment tragiquement", a-t-il ajouté. Par ailleurs, Reporters sans frontières a déploré l'absence de mesures pour protéger les journalistes menacés, malgré les promesses faites par Jean-Bertrand Aristide le 17 décembre 2001. Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, Israel Jacky Cantave, coresponsable de l'information sur Radio Caraïbes, a disparu à Port-au-Prince, le 15 juillet 2002, en fin de soirée, alors qu'il se rendait à son domicile en voiture. Le journaliste, qui présentait la dernière édition du journal en créole, "Dernière occasion", de 21 heures à 22 heures, avait quitté la radio aux alentours de 22 heures, en compagnie de son cousin, également porté disparu. Il avait appelé sa famille pour l'avertir de son retour. Sa voiture et son téléphone portable ont été retrouvés le 16 juillet, très tôt dans la matinée, dans le quartier de Delmas 19 (est de Port-au-Prince), à quelques centaines de mètres de son domicile. Le véhicule portait des traces de choc au niveau de la portière gauche. Selon Jean Elie Moléus, coresponsable de l'information sur Radio Caraïbes, Israel Jacky Cantave et lui recevaient des menaces anonymes par téléphone depuis une semaine. Radio Caraïbes avait déjà fait l'objet de menaces en décembre 2001, suite à la tentative supposée de coup d'Etat du 17 décembre contre le président Jean-Bertrand Aristide. La station avait alors interrompu ses programmes pendant plusieurs jours. Israel Jacky Cantave, qui devait initialement quitter Haïti suite à ces incidents, avait décidé de rester pour des raisons personnelles. Le 2 juillet, l'Organistion des Etats américains (OEA) a publié son rapport d'enquête sur les événements du 17 décembre et a conclu que "les attaques, menaces et intimidations (contre les journalistes)" s'étaient produites "avec la tolérance du gouvernement". Les rapporteurs ont ajouté que "les personnes responsables de ces actes (continuaient) de jouir de l'immunité contre les poursuites par des institutions d'investigation et judiciaires d'Haïti". Ils ont indiqué que "la liberté d'expression, fondement de la démocratie, (avait) été sérieusement lésée".
Israel Jacky Cantave, de Radio Caraïbes, et son cousin, Frantz Ambroise, enlevés le 15 juillet 2002, ont été retrouvés sains et saufs le lendemain, dans le quartier de Petite Place Cazeau (est de Port-au-Prince). Les deux hommes, qui ont été maltraités, étaient ligotés et à demi-nus. Ils ont été conduits dans un commissariat du quartier de Delmas (est de la capitale), avant d'être admis à l'hôpital de Canapé Vert, où ils sont actuellement soignés. La police aurait procédé à plusieurs arrestations. Israel Jacky Cantave et Frantz Ambroise ont affirmé avoir été suivis puis interceptés par deux véhicules alors qu'ils quittaient Radio Caraïbes en voiture dans la soirée du 15 juillet. Ils ont ensuite été conduits dans un lieu inconnu, où leurs ravisseurs les ont interrogés et frappés. Selon Israel Jacky Cantave, ces derniers leur auraient laissé la vie sauve pour éviter de "causer trop d'ennuis au gouvernement", alors que l'enlèvement avait provoqué une forte mobilisation au sein de la société haïtienne. Selon les collègues et les proches de Israel Jacky Cantave, les menaces reçues par le journaliste peu avant son enlèvement auraient pour origine ses investigations dans la Cité Soleil et La Saline, deux bidonvilles de Port-au-Prince où sévissent les narcotrafiquants et les gangs armés. Contacté par Reporters sans frontières, Guyler Delva, secrétaire général de l'Association des journalistes haïtiens (AJH), a affirmé que "l'enlèvement (avait) de toute évidence (été) planifié". Il a ajouté qu'il devenait de plus en plus "dangereux d'exercer le métier de journaliste en Haïti". ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 16.07.2002 - Enlèvement d'un journaliste de Radio Caraïbes
Reporters sans frontières a exprimé sa très vive inquiétude après la disparition de Israel Jacky Cantave, reporter de Radio Caraïbes, dans la soirée du 15 juillet 2002. Depuis quelques jours, il faisait l'objet de menaces. Dans une lettre adressée au président Jean-Bertrand Aristide, Reporters sans frontières a demandé l'ouverture immédiate d'une enquête afin que les circonstances de la disparition du journaliste soient éclaircies. "S'il s'agit bien d'un enlèvement, nous vous demandons de mobiliser les forces de police conséquentes pour rechercher activement et punir les responsables afin de mettre fin au climat d'impunité qui règne en Haïti", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. "Nos craintes de voir de nouveaux journalistes victimes de violences, alors que les morts de Jean Dominique et Brignol Lindor restent toujours impunies, se confirment tragiquement", a-t-il ajouté. Par ailleurs, Reporters sans frontières a déploré l'absence de mesures pour protéger les journalistes menacés, malgré les promesses faites par Jean-Bertrand Aristide le 17 décembre 2001. Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, Israel Jacky Cantave, coresponsable de l'information sur Radio Caraïbes, a disparu à Port-au-Prince, le 15 juillet 2002, en fin de soirée, alors qu'il se rendait à son domicile en voiture. Le journaliste, qui présentait la dernière édition du journal en créole, "Dernière occasion", de 21 heures à 22 heures, avait quitté la radio aux alentours de 22 heures, en compagnie de son cousin, également porté disparu. Il avait appelé sa famille pour l'avertir de son retour. Sa voiture et son téléphone portable ont été retrouvés le 16 juillet, très tôt dans la matinée, dans le quartier de Delmas 19 (est de Port-au-Prince), à quelques centaines de mètres de son domicile. Le véhicule portait des traces de choc au niveau de la portière gauche. Selon Jean Elie Moléus, coresponsable de l'information sur Radio Caraïbes, Israel Jacky Cantave et lui recevaient des menaces anonymes par téléphone depuis une semaine. Radio Caraïbes avait déjà fait l'objet de menaces en décembre 2001, suite à la tentative supposée de coup d'Etat du 17 décembre contre le président Jean-Bertrand Aristide. La station avait alors interrompu ses programmes pendant plusieurs jours. Israel Jacky Cantave, qui devait initialement quitter Haïti suite à ces incidents, avait décidé de rester pour des raisons personnelles. Le 2 juillet, l'Organistion des Etats américains (OEA) a publié son rapport d'enquête sur les événements du 17 décembre et a conclu que "les attaques, menaces et intimidations (contre les journalistes)" s'étaient produites "avec la tolérance du gouvernement". Les rapporteurs ont ajouté que "les personnes responsables de ces actes (continuaient) de jouir de l'immunité contre les poursuites par des institutions d'investigation et judiciaires d'Haïti". Ils ont indiqué que "la liberté d'expression, fondement de la démocratie, (avait) été sérieusement lésée".
Publié le
Updated on
20.01.2016