France : RSF apporte son soutien au réalisateur Lech Kowalski

Le réalisateur Lech Kowalski qui suivait depuis plusieurs mois les salariés de GM&S dans leur bataille pour la sauvegarde de leur emploi comparaît pour «violence, outrage et rébellion» et risque jusqu’à deux ans de prison et une amende de 35 000 euros. Reporters sans frontières (RSF) s’inquiète de la possibilité d’une sanction disproportionnée.

Le réalisateur Lech Kowalski est convoqué ce mercredi 15 novembre au Tribunal de Guéret pour “violence, outrage et rébellion”. Né en Angleterre de parents polonais, Lech Kowalski, qui réside en France depuis près de 20 ans, avait été expulsé manu militari de la préfecture de Guéret par quatre gendarmes mobiles, le 20 septembre dernier, alors qu'il filmait l'occupation des locaux par des salariés de GM&S, avant d'être interpellé et placé en garde à vue au commissariat de Guéret.


Ce journaliste et documentariste expérimenté qui couvre depuis des mois les GM&S pour un film produit pour Arte risque, s’il est condamné, une peine de deux ans de prison et une amende allant jusqu’à 35 000 euros.


“RSF s’inquiète des charges qui pèsent contre le réalisateur qui exerçait sa mission d’informer et rendait compte des faits relatifs au conflit social des GM&S, déclare Pauline Adès-Mével, responsable du bureau UE-Balkans de RSF. Condamner Lech Kowalski équivaudrait à envoyer un signal très négatif à tous les journalistes qui informent de la réalité des conflits sociaux en France aujourd’hui.”


Un rassemblement est organisé ce mercredi Mercredi 15 devant le tribunal de Guéret pour apporter son soutien au journaliste.


La France figure à la 39e place sur 180 du Classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières.

Publié le
Updated on 15.11.2017