Le 4 juillet 1989, le célèbre journaliste Win Tin est arrêté à Rangoon. Depuis, il croupit dans une prison du pays. 55 maires français exigent sa libération dans une pétition lancée par Reporters sans frontières et le magazine Maires de France.
Il y a treize ans, le 4 juillet 1989, Win Tin, journaliste et responsable de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), était arrêté par les forces de sécurité birmanes. Aujourd'hui âgé de soixante-douze ans, le plus célèbre des journalistes birmans et proche conseiller d'Aung San Suu Kyi a passé plus de 4 380 jours en détention.
Cinquante-cinq maires ont déjà signé la pétition lancée par Reporters sans frontières et le mensuel Maires de France qui a décidé de parrainer Win Tin. Dans cette pétition, les maires affirment "leur soutien à Win Tin et demandent instamment aux autorités birmanes de le libérer".
Au mépris de sa santé, la junte militaire birmane a décidé, au cours de la semaine du 20 mai 2002, de renvoyer Win Tin dans sa cellule spéciale de la prison d'Insein après qu'il eut passé plusieurs mois dans une chambre de l'hôpital général de Rangoon. Le journaliste était en convalescence après l'opération d'une hernie. Bien que son état général soit stable, son retour en prison pourrait mettre sa vie en péril. Win Tin a souffert, au cours de ses treize années de détention, d'hypertension artérielle, de diabète et de spondylite (inflammation des vertèbres).
Ancien rédacteur en chef du quotidien Hanthawathi et vice-président de l'association des écrivains de Birmanie, Win Tin a été condamné à une peine totale de vingt ans de détention, notamment pour avoir adressé au rapporteur des Nations unies pour la Birmanie, un document contenant des informations sur les conditions de détention et les mauvais traitements infligés aux détenus de la prison d'Insein. Depuis son arrestation, les autorités lui ont proposé à plusieurs reprises de signer une lettre de démission de la LND en échange de sa liberté. Win Tin a toujours refusé.
A la connaissance de Reporters sans frontières, au moins seize professionnels des médias sont toujours détenus en Birmanie. L'organisation est notamment très inquiète du sort du journaliste Sein Hla Oo dont la peine s'est achevée en août 2001 mais qui n'a toujours pas été libéré. Sa famille est, par ailleurs, interdite de visite depuis plusieurs mois.