Une femme journaliste assassinée par balles à Mogadiscio
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Reporters sans frontières a appris avec beaucoup de tristesse la mort de la journaliste Rahmo Abdulkadir, assassinée par balles le 24 mars 2013 dans une rue de Mogadiscio. Criblée de cinq balles, la jeune femme est morte sur le coup. Elle est la deuxième femme journaliste tuée dans ce pays en l'espace de huit ans, après le meurtre de Kate Peyton, de la BBC, en 2005.
"Nous présentons nos sincères condoléances à la famille de Rahmo Abdulkadir", a déclaré Reporters sans frontières. "L’enquête sur les meurtres de deux de ses confrères, Mohamed Mohamud Turyare et Abdihared Osman Adan, a abouti à l’arrestation récente de trois suspects. Nous appelons les autorités à faire preuve de la même diligence face à ce nouveau drame. Ainsi la justice somalienne démontrerait sa volonté de mettre un terme au cercle vicieux de l’impunité pour les crimes ciblant les journalistes".
Rahmo Abdulkadir travaillait comme productrice et technicienne pour Radio Abudwaq, qui émet dans le centre de la Somalie. Elle s’était rendue à Mogadiscio pour des raisons personnelles, et s’il est établi que l’attaque meurtrière conduite par des hommes armés la visait spécifiquement, les motifs de cet assassinat restent inconnus.
Le 18 mars dernier, un attentat suicide à Mogadiscio visant un haut responsable somalien avait provoqué la mort d’une dizaine de personnes et avait fait une vingtaine de blessés. Parmi les victimes de ce drame se trouve Mohamed Ali Nuxurkey, un journaliste de la radio privée Mustaqbal âgé de 29 ans. Le jeune homme est décédé des suites de ses blessures, à l'hôpital Madina, dans les heures qui ont suivi l'explosion de la voiture piégée. Abdirashid Nur Ibrahim, journaliste pour la même station, a quant à lui été blessé et a été admis à hôpital. Ses jours ne sont pas en danger.
La Somalie, 175e pays sur 179 dans le classement 2013 de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières, a connu en 2012 l’année la plus meurtrière de son histoire pour les professionnels des médias, avec l’assassinat de dix-huit d’entre eux. En 2013, un journaliste du Shabelle Media Network, Abdihared Osman Adan, a déjà trouvé la mort en raison de sa profession.
Photo : Mogadiscio - ctsnow via Compfight cc
Publié le
Updated on
20.01.2016