Une année sur tous les fronts : RSF dévoile son rapport d’activité 2024

Reporters sans frontières (RSF) publie son rapport d’activité portant sur l’année 2024. Il met en lumière l’ampleur des activités de l’organisation à un moment où la liberté de la presse a subi, dans le monde, une marche en arrière spectaculaire. Retour sur un an de combats pour la protection du droit à une information fiable, libre et indépendante.

En 2024, la carte mondiale de la liberté de la presse de RSF, dévoilée chaque année le 3 mai, s’est encore davantage teintée de rouge, comme depuis une décennie. Des dirigeants qui ne cachent plus leur tentation autoritaire et leur haine du journalisme, des campagnes de presse menées par des oligarques, une défiance du public qui tend à se généraliser à l’égard des médias, une perte de contrôle technologique encore accélérée par l’émergence de l’IA générative : jamais les progrès du journalisme conquis au XXe siècle n’ont été autant fragilisés.

Face à ce constat, RSF, forte de ses bientôt quarante années d’existence, a démultiplié, en 2024, ses actions pour un journalisme libre, indépendant et pluraliste, pour la protection des journalistes et pour le droit à l’information.

“À partir du chaos, comment rebâtir un monde informationnel fort, fiable, libre et indépendant ? La détermination, la résolution font partie de l’ADN de Reporters sans frontières. Du contentieux pénal à l’assistance des journalistes sur le terrain, de la mise en place de programmes de réponse aux crises au déblocage de sites Internet censurés, du dialogue avec des chefs d’États, y compris de régimes autoritaires, aux propositions de normes juridiques favorables au journalisme, RSF s’est distinguée, en 2024, par sa capacité d’action et de mobilisation.

Pierre Haski et Thibaut Bruttin
Président et Directeur général de RSF

L’année 2024 a notamment été marquée par des victoires pour la liberté de la presse. De la libération du journaliste congolais Stanis Bujakera le 19 mars à celle de Floriane Irangabiye au Burundi le 16 août, en passant par la remise en liberté de Julian Assange au Royaume-Uni le 24 juin, RSF a fait campagne sur tous les fronts pour obtenir ces libérations.

L’organisation s’est aussi démarquée, en 2024, par le lancement de plusieurs projets d’envergure pour la liberté de la presse : le lancement du Propaganda Monitor pour exposer et endiguer la propagande russe, l’ouverture d’un Centre régional pour la liberté de la presse à Beyrouth, ou encore le lancement d’un projet de soutien aux journalistes birmans pour faire face à la répression brutale de la junte militaire birmane.

Dans la lignée de ses engagements en 2024, RSF poursuivra, en 2025, son action sur des sujets et des cas prioritaires, notamment en renforçant son travail sur le journalisme environnemental et sur les journalistes exilés et déplacés. 2025 sera l’année des solutions et la mise en place de nouvelles formes de mobilisation : protéger et promouvoir la liberté de la presse, c’est aussi s’engager à défendre le droit, pour toutes et tous, à accéder à une information fiable, libre et indépendante.

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