A l'occasion de l'anniversaire du président Robert Mugabe, une dizaine de militants de RSF se sont rendus à Londres pour exhorter le chef de l'Etat à restaurer la liberté de la presse dans son pays. Après une demi-heure de manifestation, un membre de RSF et le rédacteur en chef du mensuel The Journalist ont été interpellés.
A l'occasion de l'anniversaire du président Robert Mugabe, le 21 février 2002, une dizaine de militants de Reporters sans frontières se sont rendus à Londres, devant l'office du tourisme zimbabwéen, pour exhorter le chef de l'Etat à restaurer la liberté de la presse dans son pays. Les manifestants ont collé des posters à l'effigie du Président avec la mention "président Mugabe : Ennemi de la liberté de la presse" sur les vitrines de l'office du tourisme. Après une demi-heure de manifestation, un membre de Reporters sans frontières, Jean-François Julliard, responsable de la recherche sur le bureau Afrique au secrétariat international, à Paris, et Tim Gopsill, le rédacteur en chef du mensuel du National Union of Journalists (Syndicat des journalistes britanniques), The Journalist, ont été interpellés.
Robert Mugabe fait partie de la liste des trente-sept prédateurs de la liberté de la presse dans le monde, établie par Reporters sans frontières. Le Zimbabwe est devenu l'un des pays les plus répressifs de tout le continent africain en matière de liberté de la presse. Depuis le 1er janvier 2001, près d'une trentaine de journalistes ont été interpellés et trois correspondants de la presse étrangère ont été expulsés du pays, de nombreux autres ont été menacés ou agressés et le correspondant zimbabwéen d'un quotidien britannique a été contraint de fuir le pays par peur des représailles.