Un journaliste tué dans des circonstances troublantes
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Don Kulapani, journaliste free-lance, a été tué le 8 août 2002 lors du cambriolage du bar dans lequel il se trouvait. " Nous vous demandons de faire toute la lumière sur les circonstances de la mort de ce journaliste et de vérifier qu'elle n'est pas liée à l'exercice de sa profession. La coïncidence avec les récentes agressions de journalistes par la ligue de jeunesse de l'UDF est pour le moins troublante !", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, dans un courrier adressé au ministre de l'Intérieur, M. Monjeza Maluza. L'organisation lui a demandé d'être tenue informée de toute évolution dans l'enquête sur la mort du journaliste.
Don Kulapani, journaliste free-lance après avoir collaboré au Chronicle, se trouvait dans un bar de la capitale, Lilongwe, le 8 août, quand des bandits armés ont fait irruption. Ils ont fait feu, ont touché le journaliste, puis lui ont asséné de nombreux coups de couteau. Ils ont dérobé des caisses de bière, du matériel musical ainsi que la caisse avant de prendre la fuite. Don Kulapani est décédé suite à ses blessures. Cette mort suit de peu le communiqué de presse diffusé par l'UDF réfutant certaines allégations des médias. Ces derniers avaient déclaré que le parti au pouvoir possédait une unité chargée de réduire au silence les journalistes d'investigation ayant "embarrassé" le gouvernement. Début août, le National Media Institute d'Afrique du Sud avait d'ailleurs affirmé avoir découvert un complot présumé de l'UDF visant à attaquer les journalistes du Daily Times, du Weekly Chronicle, du Pride et de la BBC pour avoir dénoncé la volonté de l'UDF de modifier la Constitution afin que l'actuel président, Bakili Muluzi, puisse poser sa candidature à un troisième mandat présidentiel en 2004. De jeunes militants ont été impliqués dans des passages à tabac de journalistes supportant le parti de l'opposition, et notamment des journalistes du Chronicle, où travaillait Don Kulapani.
Reporters sans frontières rappelle qu'en novembre 2001, le Daily Times rapportait déjà que l'UDF aurait établi une liste de journalistes qui "discréditent le parti". Toujours selon le journal, l'UDF utiliserait sa ligue de jeunesse pour agresser ces journalistes.
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20.01.2016