Un journaliste sud-coréen brutalisé par des policiers chinois
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"La répression scandaleuse du gouvernement chinois à l'encontre des réfugiés nord-coréens s'étend maintenant aux diplomates et aux journalistes sud-coréens qui tentent de venir en aide ou de briser le silence", s'est indigné Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. "Nous exigeons une enquête et des sanctions contre les policiers qui ont frappé le journaliste sud-coréen Lee Sang-Min devant le consulat de ce pays à Pékin", a demandé Robert Ménard dans une lettre adressée au ministre des Affaires étrangères, Tang Jiaxuan. "Après le Sida, Falungong, les grèves ouvrières ou les dissidents démocrates, le gouvernement chinois choisit par la force d'empêcher les journalistes étrangers d'informer l'opinion publique internationale sur la situation des Nord-Coréens qui tentent désespérément de fuir la pire dictature du monde", a conclu Robert Ménard.
Selon les informations recueillies par l'organisation, Lee Sang-Min, correspondant de l'agence de presse sud-coréenne Yonhap à Pékin, a été frappé, le 13 juin 2002, par des policiers chinois devant le consulat de Corée du Sud à Pékin. Le journaliste tentait de couvrir la bagarre qui opposait les forces de sécurité chinoises et des employés du consulat. Les premiers, dont l'un était ivre, avaient kidnappé un Nord-Coréen qui venait, avec son fils, de pénétrer dans les locaux diplomatiques pour demander l'asile. Mr Won, un Nord-Coréen d'une cinquantaine d'années, avait été emmené par la force dans un baraquement de la police. Les employés du consulat ont tenté d'intervenir, mais les policiers les ont brutalement agressés. Trois diplomates ont été blessés. Lee Sang-Min qui couvrait l'événement a été frappé et blessé à la jambe droite.
Par ailleurs, la télévision publique chinoise qui possède le monopole sur la transmission d'images par satellite depuis la Chine, a empêché les télévisions sud-coréennes, notamment la Korean Broadcasting Service (KBS), de transmettre par satellite en Corée du Sud les images de ces incidents. Alors qu'elles commençaient à envoyer, le 13 juin, leurs images à Séoul, la connexion a été brutalement coupée. La télévision MBC a de nouveau demandé aux services de la télévision d'Etat chinoise CCTV d'envoyer des images, affirmant qu'il ne s'agissait pas de l'incident. Mais après quinze secondes de diffusion, la connexion a été interrompue.
Suite à l'incident devant le consulat, la Corée du sud a convoqué l'ambassadeur de Chine à Séoul pour protester contre cette violation d'un bâtiment diplomatique et la violence des policiers chinois.
Publié le
Updated on
20.01.2016