Un journaliste passé à tabac par deux policiers ivres à Katmandou
Organisation :
Reporters sans frontières condamne l'agression gratuite, par des officiers de police, dont a été victime, le 8 octobre 2002, le journaliste Deepak Pandey.
"Ces violences physiques à l'encontre d'un journaliste en reportage doivent être sanctionnés. Il est de votre devoir de diligenter une enquête et de prendre des mesures disciplinaires à l'encontre de ces deux policiers", a demandé Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation, dans une lettre adressée à Pradeep Shamsher J.B. Rana, inspecteur général de la police. Reporters sans frontières craint que le climat d'impunité qui règne dans le pays ne conduise les forces de sécurité à multiplier les agressions contre les journalistes.
Dans la soirée du 8 octobre, Deepak Pandey, journaliste expérimenté du quotidien Space Time Daily, a violemment été passé à tabac par Sukdev Neupane et Amrit Shrestha, respectivement inspecteur et sous-inspecteur au commissariat de police de Kamalpokhari (centre de Katmandou), alors qu'il couvrait l'incendie d'un magasin de meubles au centre de la ville. Selon la Fédération des journalistes népalais (FNJ), deux officiers de police, en civil et ivres, ont battu le journaliste à coups de poing et de pied, et lui ont subtilisé l'équivalent de cent euros et une chaîne en or. Le journaliste, ignorant que ses agresseurs étaient des officiers de police, a demandé l'aide d'autres policiers témoins de la scène. Mais ces derniers l'ont interpellé et placé dans un véhicule de police. Les agents n'ont cessé de le frapper jusqu'à ce qu'ils arrivent à l'hôpital où ils ont essayé de le faire passer pour un ivrogne. Le médecin en chef a refusé de signer le document l'en incriminant. Puis les policiers ont été obligés de relâcher le journaliste suite à l'intervention d'un haut responsable de la police.
Deepak Pandey est, selon les médecins, dans un état préoccupant. Le journaliste a le corps entièrement contusionné et vomit du sang. Il souffrirait de blessures internes dues aux coups.
Publié le
Updated on
20.01.2016