Un journaliste libéré, un autre en prison pour encore trois mois
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Journaliste en danger et Reporters sans frontières se félicitent de la libération de Delly Bonsange, éditeur du journal Alerte Plus. Les deux organisations de défense de la liberté de la presse rappellent cependant que le directeur de la publication, Raymond Kabala, est toujours détenu au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK). Sa libération est prévue en février 2003.
Selon Journaliste en danger et Reporters sans frontières, la situation de la liberté de la presse en République démocratique du Congo n'a pas connu d'amélioration en 2002. Quarante-neuf journalistes ont été arrêtés par les forces de l'ordre depuis la prise de fonctions de Joseph Kabila, en janvier 2001, et le chef de l'Etat congolais fait toujours partie de la liste des trente-neuf prédateurs de la liberté de la presse dans le monde, dénoncés par Reporters sans frontières.
D'après les informations recueillies par les deux organisations, Delly Bonsange a été libéré le 3 décembre 2002 après avoir passé plus de quatre mois en prison. Le 21 novembre, le tribunal de grande instance de Kinshasa / N'Djili avait commué la peine de six mois de prison infligée au journaliste en une amende. Dans le même temps, la peine d'un an de prison prononcée contre Raymond Kabala a été ramenée à sept mois. Début septembre, les deux hommes avaient été condamnés pour "imputations dommageables" et "faux en écriture".
Raymond Kabala et Delly Bonsange avaient été interpellés les 19 et 22 juillet 2002 après avoir publié un article affirmant que le ministre de la Sécurité et de l'Ordre public, Mwenze Kongolo, aurait été empoisonné. Dès le lendemain de la parution, Alerte Plus avait publié un rectificatif reconnaissant que l'information était fausse.
Delly Bonsange était hospitalisé depuis fin septembre suite à la dégradation de son état de santé. Le journaliste, diabétique, ne pouvait suivre le régime alimentaire qui lui est habituellement prescrit. Il avait été transporté à l'hôpital Mama Yemo de Kinshasa et mis sous surveillance policière.
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Updated on
20.01.2016