Paul Kamara, le directeur du quotidien For di People, a été libéré le 11 mars 2003 après avoir passé quatre mois en prison. Il avait été condamné pour "diffamation" et "calomnie". A sa sortie, le journaliste a contesté la légalité de son arrestation.
Paul Kamara, fondateur et directeur de publication du quotidien privé For di People, a été libéré le 11 mars 2003 après avoir passé quatre mois en prison. Les autorités lui ont accordé une remise de peine de deux mois.
A sa sortie de la prison de Pademba Road (Freetown), le journaliste a donné une conférence de presse pour annoncer qu'il allait reprendre son travail au plus vite. Il a également contesté la légalité de son arrestation et demandé l'abrogation des textes de loi liberticides qui ont entraîné sa condamnation. Il était le seul journaliste emprisonné dans le pays.
Paul Kamara avait été condamné le 12 novembre 2002, par la Haute Cour de Freetown, à neuf mois de prison et à une amende de 4,5 millions de leones (environ 2 100 euros) pour "diffamation" et "calomnie". Son quotidien For di People avait également été suspendu pour six mois. Trois jours plus tard, sa peine avait été ramenée à six mois de prison et à une amende de 4 500 leones (environ 2 euros).
Le 5 avril, suite à la parution de plusieurs articles dans For Di People traitant le juge de la cour d'appel, Methland Tholla Thomson, de "voleur", "criminel" et "fraudeur constitutionnel", et à la publication de sa photographie légendée "cet homme est dangereux", celui-ci avait porté plainte contre Paul Kamara et son quotidien.
Le directeur de For di People est l'un des journalistes les plus connus du pays. Il a reçu plusieurs prix internationaux pour son travail et milite activement pour la défense des droits de l'homme dans son pays. Au cours de ces dernières années, il a été emprisonné à plusieurs reprises.