“Au premier jour de l'année 2009, la Somalie et Radio Shabelle sont une fois de plus marquées par l'assassinat d'un journaliste. L'incapacité des hommes politiques somaliens à assurer au moins la sécurité des médias doit être fermement rappelée à ceux-ci par la communauté internationale, qui doit hausser le ton sur ce dossier", a déclaré l'organisation.
Reporters sans frontières exprime sa colère après l'assassinat d'un journaliste de Radio Shabelle, Hassan Mayow Hassan, abattu par un membre d'une milice pro-gouvernementale, le 1er janvier 2009, à Afgoye (30 kilomètres au sud de Mogadiscio).
“Au premier jour de l'année 2009, la Somalie et Radio Shabelle sont une fois de plus marquées par l'assassinat d'un journaliste. L'incapacité des hommes politiques somaliens à assurer au moins la sécurité des médias doit être fermement rappelée à ceux-ci par la communauté internationale, qui doit hausser le ton sur ce dossier. Quant aux autorités de transition, elles doivent identifier et punir l'assassin d'Hassan Mayow Hassan, de manière à envoyer un signal fort à ceux qui seraient tentés par ce genre de comportement criminel”, a déclaré l'organisation.
Le 1er janvier vers 10 heures 50, alors qu'il se trouvait avec des collègues pour couvrir des affrontements entre des groupes armés proches du gouvernement fédéral de transition et des combattants islamistes, Hassan Mayow Hassan a été pris à partie par un milicien. Après qu'il a mentionné sa qualité de journaliste, il a été abattu de deux balles à la tête par ce dernier.
Hassan Mayow Hassan est le dixième journaliste tué en Somalie depuis 2007, ce qui confirme le fait que le pays est le plus meurtrier d'Afrique pour les médias. En juin dernier, le vice-président de la NUSOJ, Nasteh Dahir Farah, collaborateur de plusieurs médias étrangers, avait été abattu par un groupe d'individus armés. Le secrétaire général de l'organisation locale de défense des journalistes, Omar Faruk Osman, avait alors déploré que "personne ne protège les journalistes somaliens qui sont devenus des cibles pour tous les groupes armés". La mort d'Hassan Mayow Hassan survient quelques jours après que les professionnels de la presse ont manifesté à Mogadiscio, pour demander la fin des violences contre les journalistes.
Agé de trente-six ans, correspondant de Radio Shabelle depuis six ans, le journaliste laisse derrière lui une épouse et cinq enfants.
La Somalie occupe la 153e place, sur 173 pays, du classement 2008 de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières.