Un journaliste algérien frappé par des policiers en civil
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Dans une lettre adressée au nouveau ministre de l'Intérieur, Hedi M'henni, Reporters sans frontières a protesté contre l'agression dont a été victime Mohammed Ioua Noughene, journaliste algérien du quotidien El Khabar. "Les autorités tunisiennes profitent de la focalisation des médias internationaux sur Israël et sur l'élection présidentielle en France pour reprendre leurs attaques contre les opposants et les journalistes. C'est tout simplement honteux", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. RSF a rappelé que durant l'année écoulée, trois journalistes, dont un Français, ont été violentés par les forces de l'ordre.
Selon les informations recueillies par RSF, le 1er mai, une rencontre organisée par le mensuel clandestin Kaws el Karama n'a pas pu se tenir en raison de l'important dispositif policier qui interdisait l'accès au lieu de rendez-vous. Alors que les participants renonçaient à accéder à la salle et partaient, Mohammed Ioua Noughene, journaliste du quotidien algérien El Khabar, a été pris à partie par cinq policiers en civil. Ces derniers l'ont frappé violemment alors même qu'il leur avait dit qu'il était un journaliste algérien. Trois syndicalistes tunisiens venus pour prendre sa défense ont subi le même sort. L'un d'entre eux, Fathi Debak, a été conduit dans un bosquet où il a été battu sauvagement.
Quelques heures plus tôt, alors que plusieurs centaines de personnes s'étaient réunies sur la place Mohamed Ali, à Tunis, pour manifester pour la fête du travail et soutenir la Palestine, les forces de l'ordre sont intervenues pour interdire la manifestation. Un policier en civil a notamment lancé une grenade, intentionnellement selon plusieurs témoins, sur Jalel Zoghlami, directeur de publication de Kaws el Karama, et deux syndicalistes.
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Updated on
20.01.2016