"Alors que des éléments de l'armée sont mis en cause dans cette agression, il est indispensable qu'une enquête soit ouverte et que ses résultats soient rendus publics dans les meilleurs délais", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation.
Le cameraman de la chaîne de télévision RCN, Héctor Sandoval, est décédé des suites de ses blessures, à l'hôpital Departamental del Valle, dans la nuit du 11 au 12 avril.
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11.04.2002 - Un collaborateur des médias tué et un journaliste blessé près de Cali
Dans une lettre adressée à Gustavo Bell Lemus, ministre de la Défense et vice-président, RSF a protesté contre les tirs, attribués à l'armée, sur une équipe de journalistes de la chaîne de télévision RCN. Lors de l'incident, le conducteur du véhicule, Walter López, a trouvé la mort, et le cameraman Héctor Sandoval a été sérieusement blessé. "Alors que des éléments de l'armée sont mis en cause dans cette agression, il est indispensable qu'une enquête soit ouverte et que ses résultats soient rendus publics dans les meilleurs délais", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation.
Selon les informations recueillies par RSF, une équipe de journalistes de la chaîne de télévision RCN a été la cible de tirs, le 11 avril 2002, à la périphérie de Cali, dans le département de Valle (sud-ouest du pays). Elle couvrait les opérations menées par l'armée et la police dans la région, suite à l'enlèvement de douze députés par la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). D'après les journalistes, malgré leurs efforts pour être identifiés comme tels, leur convoi a essuyé des tirs de l'armée qui menait une opération aérienne. Lors de l'incident, le conducteur du véhicule à bord duquel se déplaçaient les journalistes, Walter López, a trouvé la mort. Le cameraman de la chaîne, Héctor Sandoval, a été grièvement blessé. Luz Estella Arroya, correspondante de RCN à Cali, s'en est quant à elle sortie sans dommages. Deux autres journalistes, de l'hebdomadaire Semana et du quotidien El Tiempo, présents sur les lieux, sont également indemnes. Alors que les journalistes accusent les militaires, le chef du commando anti-enlèvement, le colonel Carlos Arévalo, a rejeté toute responsabilité de l'armée dans cette agression, mettant en cause les FARC.