Le 16 août, le juge d'application des peines de Milan, Andrea Pirola, a élargi Stefano Surace, en raison de son âge et de son état de santé. L'ex-journaliste, assigné à résidence chez sa fille à Naples, a pu quitter la prison le jour-même. Les charges retenues contre Stefano Surace étant maintenues, son avocat, Vitorio Trupiano, devrait présenter prochainement une requête en nullité de la procédure d'arrestation.
Le 16 août, le juge d'application des peines de Milan, Andrea Pirola, a décider de relâcher Stefano Surace (photo), en raison de son âge et de son état de santé. L'ex-journaliste, assigné à résidence chez sa fille à Naples, a pu quitter la prison le jour-même. Les charges retenues contre Stefano Surace étant maintenues, son avocat, Vitorio Trupiano, devrait présenter prochainement une requête en nullité de la procédure d'arrestation.
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12.08.2002 - Un journaliste emprisonné pour des articles publiés dans les années 60
Reporters sans frontières s'est indignée de l'emprisonnement de l'ancien journaliste Stefano Surace pour des délits de presse datant de plus de trente ans.
"Le cas de Stefano Surace est doublement scandaleux. Condamner les journalistes à des peines de prison ferme pour des délits de presse est contraire aux standards des Nations unies. Mais emprisonner un homme âgé, qui n'est plus journaliste depuis longtemps, pour des crimes qui devraient être prescrits et qui ne déclencheraient pas même un procès aujourd'hui, est indigne d'un pays démocratique", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières dans un courrier adressé au président de la République, Carlo Azeglio Ciampi. "Nous vous demandons d'intervenir pour gracier Stefano Surace, afin qu'il retrouve sa liberté. Nous demandons par ailleurs que les peines de prison pour délits de presse soient retirées de la loi italienne, comme le recommandent le Comité des droits de l'homme des Nations unies et le rapporteur spécial pour la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression", a ajouté Robert Ménard.
Selon nos informations, Stefano Surace, 69 ans, ancien directeur du journal anticonformiste Le Ore dans les années soixante, est incarcéré à la prison de Opera près de Milan, depuis décembre 2001, pour deux ans, six mois et douze jours, sur la base de condamnations pour diffamation et publications obscènes, prononcées en 1963 et 1967. Stefano Surace était connu pour ses enquêtes en milieu carcéral et avait fondé, alors qu'il était encore journaliste, une association des anciens détenus. Résidant en France depuis presque quarante ans, il avait cessé depuis ses activités journalistiques, avant même ces condamnations, et était devenu un maître de Jiu-jitsu.