Tropik FM reprend ses émissions
Organisation :
17.03.03
Après plus de deux semaines de fermeture, la radio privée Tropik FM a repris ses émissions le 15 mars, sur autorisation de la Haute Autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC). Le président de la HAAC a cependant demandé à la station de "prendre des dispositions pour éviter à l'avenir les dérapages qui ont motivé cette sanction". Par conséquent, la direction de la radio envisage de modifier l'émission incriminée, "Forum civique et politique", qui donnait la parole à l'opposition. Albert Biki Tchékin, directeur de Tropik FM a déclaré :"Cela s'apparente à une censure mais, nous allons voir comment la remodeler pour toujours permettre aux gens d'exprimer leurs opinions".
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03.03.03
Une radio privée censurée sur l'ordre du président Gnassingbé Eyadéma
Depuis le 28 février 2003, la radio privée Tropik FM est fermée "jusqu'à nouvel ordre", selon un communiqué de la Haute Autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC). Reporters sans frontières proteste contre cette mise en demeure abusive et exhorte les autorités à tout mettre en œuvre afin d'autoriser la radio à émettre de nouveau. L'organisation rappelle que c'est la deuxième radio privée fermée par les autorités en un an. Dans les deux cas, ces stations donnaient largement la parole à l'opposition.
Reporters sans frontière rappelle que Gnassingbé Eyadéma fait partie de la liste des prédateurs de la liberté de la presse dans le monde dénoncés par l'organisation.
Tropik FM est accusée par le président de la République de permettre à l'opposition d'insulter le régime. Le directeur de la station, Albert Biki Tchékin, a été convoqué le 28 février à Lomé 2 (résidence du chef de l'Etat). Le Président lui a notamment reproché la diffusion d'une émission intitulée "Forum civique et politique", dans laquelle sont programmés des débats suivis d'interventions en direct des auditeurs. Albert Biki Tchékin a déclaré : "Personne n'a insulté le chef de l'Etat. Quand on invite des représentants de l'opposition, on invite aussi des gens proches du pouvoir. Dans la rue, les personnes s'expriment selon leur sensibilité." Il a ajouté que sa radio n'a même pas été autorisée à diffuser de la musique.
Reporters sans frontières rappelle que la station privée Radio Victoire avait été fermée le 7 février 2002. La radio avait été accusée de ne pas avoir respecté une mise en demeure de la HAAC, demandant à la station de cesser la diffusion de plusieurs émissions "controversées conduisant leurs animateurs à des commentaires passionnés, diffamatoires et discréditant les autorités constitutionnelles et administratives" du Togo. L'un de ces programmes avait dénoncé des violations des droits de l'homme dans le pays.
Publié le
Updated on
20.01.2016