Trois journalistes interpellés, un autre en clandestinité
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Reporters sans frontières s'inquiète des méthodes employées par la police zambienne après l'arrestation de trois journalistes du bihebdomadaire privé The Monitor. L'organisation demande aux autorités d'abandonner les charges retenues contre ces journalistes et de tout mettre en œuvre afin que de telles mesures ne soient plus employées contre la presse indépendante. Les journalistes ne sont pas au-dessus des lois, mais rien ne justifie leur arrestation par des hommes armés. Reporters sans frontières rappelle que, selon les Nations unies, "l'emprisonnement en tant que condamnation de l'expression pacifique d'une opinion constitue une violation grave des droits de l'homme". Enfin, Reporters sans frontières appelle le gouvernement à assurer la protection du directeur de l'information du Monitor, toujours réfugié dans la clandestinité.
Le 21 janvier 2003, selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, trois journalistes du bihebdomadaire The Monitor ont été interpellés par des policiers armés, à Lusaka. Le rédacteur en chef, Arthur Simuchoba, son assistant, Calvin Kaleyi, et le chef du service reportages, Chali Nondo, ont été interrogés avant d'être relâchés quelques heures plus tard. On leur reproche la publication, plusieurs mois auparavant, d'un article affirmant que Harry Mwanawasa, le frère du président de la République, Lévy Mwanawasa, était impliqué dans une affaire de corruption.
Le 22 janvier, un quatrième journaliste du Monitor, Douglas Hampande, s'est présenté de lui-même à la police. Il a été interrogé durant deux heures. Quant au directeur de l'information, Mervin Syafunko, il s'est réfugié dans la clandestinité pour échapper à son arrestation. Dans une interview pour une radio locale, il a affirmé se sentir en danger.
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20.01.2016