A l'occasion du troisième anniversaire de la mort du journaliste serbe Slavko Curuvija, assassiné devant son domicile à Belgrade le 11 avril 1999, RSF dénonce l'impunité dont bénéficient les assassins du journaliste.
A l'occasion du troisième anniversaire de la mort du journaliste serbe Slavko Curuvija, directeur des journaux Dnevni Telegraf et Evropljanin assassiné devant son domicile à Belgrade le 11 avril 1999, Reporters sans frontières (RSF) dénonce l'impunité dont bénéficient les assassins du journaliste et demande aux autorités de mettre enfin tous les moyens en œuvre pour les identifier.
A ce jour, très peu d'informations sont disponibles sur les circonstances de l'assassinat. Deux inconnus cagoulés avaient tiré plusieurs coups de feu sur le journaliste alors qu'il rentrait à son domicile avec son épouse. Ses publications critiques à l'encontre du régime de Milosevic lui avaient valu un harcèlement constant de la part des autorités.
En mars 2001, des médias de Belgrade ont affirmé que la justice connaissait l'identité du meurtrier de Slavko Curuvija et de son commanditaire. Ils indiquaient que le premier serait mort, le second bientôt arrêté, et que le meurtre était sans lien avec les services de sécurité d'Etat. La veuve du journaliste avait dénoncé une manipulation et estimé que des membres du service de sécurité d'Etat cherchaient à empêcher l'identification des véritables responsables. Le 14 avril 2001, Djordje Martic, ancien rédacteur en chef du journal Ekspres Politika, avait déclaré qu'un article publié dans Ekspres Politika le 6 avril 1999, quelques jours avant l'assassinat du journaliste, le qualifiant de "traître" et l'accusant d'être favorable à l'attaque de l'OTAN, avait été écrit sur la commande de Mirjana Markovic, présidente du parti de la gauche Yougoslave et épouse de Slobodan Milosevic.
Le 16 octobre, Jovo Curuvija, le frère du journaliste assassiné, estime que rien n'a été fait pour faire la lumière sur le meurtre et met en cause le ministre de l'Intérieur, Dusan Mihajlovic, "qui est incapable ou ne veut pas trouver les preuves". Il juge indispensable l'aide de polices étrangères. RSF appuiera toute initiative pour faire la lumière sur le meurtre du journaliste.