Six mois de prison pour un journaliste et suspension de sa publication
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Dans une lettre adressée au chef de la magistrature, l'ayatollah Sharoudi, Reporters sans frontières (RSF) a protesté contre la condamnation de Mohsen Mirdamadi à six mois de prison et quatre ans d'interdiction de diriger une publication, et contre la suspension de six mois de son quotidien Nowrooz. "En l'espace d'un mois, pas moins de quatre journalistes ont été condamnés à des peines de prison. La justice iranienne a repris, de plus belle, son cycle infernal d'intimidations à l'égard de la presse réformatrice", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. "Nous demandons l'annulation de toutes ces condamnations ainsi que la libération de ceux qui sont incarcérés", a-t-il ajouté. RSF rappelle que l'Iran compte aujourd'hui onze journalistes en prison. Et depuis le début de l'année, huit publications ont été suspendues.
Selon les informations recueillies par RSF, Mohsen Mirdamadi, directeur du quotidien réformateur Nowrooz, a été condamné le 8 mai 2002 par le tribunal de la presse à Téhéran, à six mois de prison, à l'interdiction pendant quatre ans de publier et "d'exercer un poste de direction en matière de presse" et à une amende de deux milliards de rials (environ 250 000 euros). Egalement président de la Commission de la Sécurité nationale du Parlement, Mohsen Mirdamadi a été condamné sur la base de 200 plaintes, notamment pour "insultes à des dirigeants" et "publication de mensonges". Mais aucune précision n'a été fournie concernant les accusations. Le journaliste qui dispose de vingt jours pour faire appel demeure en liberté. Nowrooz, qui est l'organe du principal parti réformateur, a par ailleurs été condamné à six mois de suspension mais est paru normalement le 9 mai.
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Updated on
20.01.2016