Reporters sans frontières s'inquiète du sort d'un journaliste iranien disparu

IRAN Reporters sans frontières exige des autorités iraniennes des informations au sujet de Peyman Pakmehr, agressé et enlevé dans la ville de Kaliber (nord du pays) le 2 juillet 2003, vers minuit. Des témoins contactés par l'organisation ont dit avoir vu quatre hommes armés en civil frapper le journaliste devant l'hôtel Babak pour l'obliger à monter dans une voiture. Ce dernier aurait perdu connaissance et aurait été emmené dans une ambulance vers une destination inconnue. Depuis quarante-huit heures, les recherches actives de sa famille n'ont pas permis de retrouver sa trace. Reporters sans frontières s'inquiète d'autant plus du sort de Peyman Pakmehr que cette agression intervient après l'arrestation, dans des conditions similaires, d'autres journalistes. Ensafali Hedayat, du quotidien Salam (suspendu), a été arrêté le 16 juin dernier dans la même région, ainsi que de nombreux étudiants depuis le début du mois de juin. Peyman Pakmehr, 30 ans, marié, avait donné deux heures avant son agression une interview à Radio FARDA (Radio Free Europe) au sujet d'un rassemblement de plusieurs centaines de milliers de personnes à la forteresse de Babak (près de la ville de Kaliber). Sans être interdit, ce rassemblement est fortement surveillé par les autorités. Ce journaliste travaillait auparavant pour le quotidien Nasim Sabah (suspendu) et pour l'hebdomadaire Ahrar Tabriz (suspendu). Reporters sans frontières rappelle qu'avec dix-sept journalistes actuellement emprisonnés, l'Iran représente la plus grande prison pour les journalistes au Moyen-Orient.