Reporters sans frontières demande l'ouverture d'enquêtes sur les agressions subies par plusieurs journalistes
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Reporters sans frontières a exprimé sa préoccupation alors que plusieurs journalistes ont été agressés, lors de récentes manifestations tant favorables qu'hostiles au gouvernement. Dans une lettre adressée à Diosdado Cabello, ministre de l'Intérieur et de la Justice, l'organisation a demandé que des enquêtes soient ouvertes pour faire la lumière sur ces agressions. "Il est préoccupant pour la liberté de le presse au Venezuela de constater que, de plus en plus, les journalistes sont victimes de l'intolérance", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. "Il est impératif que les responsables soient identifiés et jugés", a-t-il ajouté.
Le 9 septembre 2002, Carlos Eduardo Delgado, cameraman de la chaîne de télévision locale CMT, est frappé alors qu'il couvre une manifestation de partisans du président Chávez. Les manifestants ont pris à partie les représentants des médias présents sur place aux cris de "dehors les médias vendus" et ont qualifié CMT de chaîne '"impérialiste et putschiste". Trois jours plus tôt, Aymara Lorenzo, de la chaîne de télévision Globovisión, et Luisana Ríos, de RCTV, avaient été prises à partie alors qu'elles couvraient des affrontements entre partisans et opposants au gouvernement du président Chávez devant la base militaire de Fort Tiuna, à Caracas. Les deux journalistes avaient été insultées par des partisans du gouvernement.
Ces derniers reprochent aux chaînes de télévision leurs fréquentes critiques de la gestion gouvernementale ainsi que leur couverture de la tentative de coup d'Etat contre le président Chávez en avril 2002. Les chaînes n'avaient alors diffusé aucune image des manifestations de soutien au président Hugo Chávez, écarté du pouvoir pendant quarante-huit heures.
Enfin, le 5 septembre, la journaliste Vanessa Camargo, de la chaîne de télévision publique Venezolana de Televisión, a été menacée alors qu'elle couvrait une manifestation hostile au gouvernement à La Guaira (Etat de Vargas, nord de Caracas). Les manifestants lui ont demandé de quitter les lieux. Ils s'en sont également pris au reporter et au cameraman de la chaîne, accusés d'être favorables au gouvernement du président Chávez, et auraient frappé à coups de poings sur le véhicule de l'équipe de télévision.
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Updated on
20.01.2016