Reporters sans frontières atterrée par l'adoption d'une loi sur les secrets d'Etat qui menace la liberté de la presse
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Le 9 juillet 2003, le Parlement a voté une nouvelle loi qui autorise les services secrets à procéder à l'arrestation ainsi qu'à des perquisitions et des fouilles au corps de journalistes soupçonnés de vouloir révéler des secrets d'Etat. Pour entrer en vigueur, cette loi doit être signée par le président Koutchma. Reporters sans frontières est atterrée par cette nouvelle législation qui met encore un peu plus les journalistes à la merci de l'arbitraire du pouvoir et porte atteinte à la confidentialité de leurs sources journalistiques.
"Cette nouvelle loi est une abomination. Les parlementaires ont choisi de donner carte blanche aux services secrets qui auront désormais tous les droits sur les journalistes, en particulier sur ceux qui dénoncent des affaires de corruption pouvant gêner des officiels. Tout cela se fait, bien sûr, au détriment des principes élémentaires de la liberté de la presse. Les journalistes ukrainiens, qui travaillent déjà sous la menace de la censure et des agressions physiques, n'auront d'autre choix que de se réfugier dans l'autocensure, de peur d'être arrêtés, fouillés, interrogés. En ne définissant pas clairement ce qu'est un secret d'Etat, cette loi signe l'arrêt de mort du journalisme d'investigation", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation.
Reporters sans frontières demande instamment au Conseil de l'Europe, à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et à l'Union européenne de tout mettre en œuvre pour que le président Koutchma bloque la mise en application de ces amendements.
Publié le
Updated on
20.01.2016