Refus de visa à une journaliste de CNN
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Le 8 octobre 2002, Christiane Amanpour (voir photo), journaliste de la chaîne américaine CNN, a annoncé que les autorités iraniennes lui avaient refusé un visa alors qu'elle accompagnait Jack Straw, ministre britannique des Affaires étrangères, dans une tournée au Proche-Orient.
" Le fait de refuser un visa à un journaliste étranger n'est pas, en soi, une chose exceptionnelle en Iran. Ici, ce refus s'inscrit clairement dans un climat de tension entre l'Iran et les Etats-Unis. Rappelons que le
30 septembre, le directeur de l'agence de presse officielle IRNA été convoqué par la justice suite à la publication d'un sondage favorable à la reprise du dialogue avec les Etats-Unis ", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. " Nous demandons aux autorités iraniennes de revenir sur cette décision qui constitue clairement une atteinte à la liberté de la presse ", a-t-il ajouté.
Les autorités iraniennes n'ont fourni aucune raison sur ce refus. Lors de son dernier voyage en Iran, en février 2000, Christiane Amanpour avait réalisé un reportage sur la jeunesse iranienne qui aurait déplu au régime. Il n'est pas rare que ce dernier sanctionne, par un refus de visa, des journalistes étrangers qui ont effectué des reportages critiques sur l'Iran. La chaîne américaine CNN est reçue en Iran via les paraboles.
Le 22 septembre 2002, IRNA avait diffusé un sondage qui indiquait que 74,7% des Iraniens étaient favorables à la reprise des relations avec Washington. Il avait paru au lendemain d'un discours particulièrement virulent de l'ayatollah Khamenei, le Guide suprême de la République, à l'encontre des Etats-Unis.
Reporters sans frontières rappelle qu'à ce jour dix journalistes sont incarcérés en Iran pour des peines allant de trois à onze ans.
Publié le
Updated on
20.01.2016