Quatre journalistes accusés de diffamation finalement acquittés
Organisation :
30.07.2002 - Quatre journalistes accusés de diffamation finalement acquittés
Le 30 juillet, les charges pesant contre les quatre journalistes du People ont été retirées après qu'ils se sont excusés, auprès du président M. Mwanawasa, d'avoir publié un article déclarant que ce dernier avait la maladie de Parkinson. Le magistrat a donc acquitté les journalistes tout en leur conseillant de ne plus publier de fausses informations. A cette occasion, M. Chilewka aurait révélé qu'il avait été obligé de diffuser cette rumeur par des amis de l'ancien président, Frederick Chiluba, actuellement engagé dans une bataille juridique contre le président Mwanawasa.
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27.06.2002 - Le 27 juin, les quatre journalistes du People accusés de "diffamation du Président" ont été relâchés sous caution, pour un montant total de 6 millions de Kwacha (1 388,5 euros). Le jugement est prévu le 9 juillet. Ils risquent deux ans de prison.
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26.06.2002 - La justice refuse de libérer quatre journalistes emprisonnés depuis vingt jours
Un juge de Lusaka a refusé de libérer sous caution quatre journalistes de l'hebdomadaire The People, emprisonnés depuis le 5 juin 2002, pour avoir diffamé le président de la République. "Selon la loi zambienne, les quatre prévenus auraient dû bénéficier d'une libération provisoire. Nous craignons donc que les autorités soient décidées à aller jusqu'au bout en sanctionnant fermement les journalistes", a expliqué Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, dans un courrier adressé à Levy Mwanawasa, le président de la République zambienne. "Nous vous rappelons que ces journalistes n'ont fait qu'exercer leur droit à informer, garanti par plusieurs traités internationaux ratifiés par la Zambie", a ajouté M. Ménard.
Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, quatre journalistes de l'hebdomadaire privé The People - Emmanuel Chilekwa, directeur de publication, Shaderick Banda, rédacteur en chef adjoint, Kinsley Lwendo, reporter, et Jean Chirwa, stagiaire - ont été arrêtés le 5 juin 2002 après avoir écrit que le chef de l'Etat était atteint de la maladie de Parkison. Le 6 juin, la Cour de Lusaka a refusé de les libérer sous caution et le 25 juin, le juge Frank Tembo a confirmé cette décision. Selon ce dernier, les quatre professionnels de la presse resteront en prison au moins jusqu'à la prochaine audience, prévue le 9 juillet. Ils risquent une peine de trois ans de prison. Leur interpellation est intervenue après que le Président avait ordonné l'arrestation de tous ceux qui affirment qu'il est souffrant.
Le 31 mai 2002, Emmanuel Chilekwa, avait déjà été arrêté et interrogé sur cet article. Il avait été libéré quelques heures plus tard. A sa sortie, le journaliste avait déclaré : "Ils m'ont menotté, frappé et m'ont demandé de révéler qui m'avait donné l'information sur le Président, puis ils m'ont relâché. J'ai refusé de leur donner cette information parce que cela va à l'encontre de mon éthique."
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07.06.2002 - Quatre journalistes risquent trois ans de prison
Reporters sans frontières a demandé au nouveau président zambien, Levy Mwanawasa, de retirer sa plainte contre quatre journalistes de l'hebdomadaire privé The People. Emmanuel Chilekwa, directeur de publication, Shaderick Banda, rédacteur en chef adjoint, Kinsley Lwendo, reporter, et Jean Chirwa, étudiant en journalisme, ont été arrêtés le 5 juin 2002 après avoir écrit que le chef de l'Etat était atteint de la maladie de Parkison. Le 6 juin, la Cour de Lusaka a refusé de les libérer sous caution, jusqu'au jugement prévu le 25 juin. Cette mesure intervient après que le Président a ordonné l'arrestation de tous ceux qui affirment qu'il est souffrant.
"Nous vous rappelons qu'une condamnation à une peine de prison ferme pour "diffamation", est considérée, par les instances internationales en charge des droits de l'homme, comme "disproportionnée" par rapport au préjudice subi par la victime", a expliqué Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. L'organisation a également rappelé que Abid Hussain, rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression, considère la détention "en tant que condamnation de l'expression pacifique d'une opinion" comme "une violation grave des droits de l'homme". Reporters sans frontières a demandé, une nouvelle fois, la dépénalisation du délit de "diffamation du Président", qui prévoit une peine de trois ans de prison.
Le 31 mai 2002, Emmanuel Chilekwa, avait déjà été arrêté et interrogé sur cet article. Il avait été libéré quelques heures plus tard. A sa sortie, le journaliste avait déclaré : "Ils m'ont menotté, frappé, et m'ont demandé de révéler qui m'avait donné l'information sur le Président, puis ils m'ont relâché. J'ai refusé de leur donner cette information parce que cela va à l'encontre de mon éthique."
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20.01.2016