Mozambique : RSF dénonce de violentes entraves à la couverture des élections municipales

Au Mozambique, plusieurs journalistes ont été violentés alors qu’ils tentaient de couvrir les dernières élections municipales. Reporters sans frontières (RSF) condamne ces actes et demande aux autorités de protéger les professionnels de l’information et le droit à l’information.

Agressions et confiscation de matériel professionnel... La couverture médiatique des élections municipales du 11 octobre a été difficile pour près d’une dizaine de journalistes mozambicains. De Maputo, la capitale, à Beira, principale ville de l’est du pays, des forces de sécurité et des responsables de bureaux de vote s’en sont violemment pris aux journalistes pour les empêcher de couvrir le processus électoral. Aucune plainte n’a été déposée et aucune enquête n’a, à l’heure actuelle, été ouverte.

Les incidents survenus lors de la couverture des élections municipales sont regrettables et ne doivent pas rester impunis. Nous appelons les autorités à identifier et sanctionner les auteurs et de prendre toutes les mesures nécessaires pour la sécurité des journalistes avant, pendant et après l’élection présidentielle de l’année prochaine.

Sadibou Marong
Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF

À Maputo, des responsables d’un bureau de vote installé dans une école primaire, ont enfermé le journaliste Coutinho Macanandze de TV Sucesso dans une pièce de l’établissement scolaire et l’ont frappé sous les yeux de quatre agents de police, passifs. Son caméraman Valdo Massingue a, lui, été empêché d’entrer dans le bureau de vote pour filmer le comptage des voix. 

À Beira, capitale provinciale de Sofala, à l’est du pays, le journaliste reporter d’image de la Televisão Académica Leonardo Limane a été attaqué et blessé par les membres d’une unité d’intervention rapide après avoir filmé des citoyens empêchés d’assister au dépouillement. Les blessures qui en ont résulté – une entorse et une inflammation de la cheville lui ont valu un arrêt de travail de 15 jours. 

Des journalistes ont également subi des entraves dans le nord-est du pays. À Quelimane, un agent de police a arraché le matériel du journaliste de Rádio Zambézia FM Luís Simindila, alors que celui-ci était en plein direct. Le président d'un des bureaux de vote installé dans l'école primaire de Coalane à lui empêché le journaliste de Nova Rádio Paz, Antenor Frederico, de couvrir le décompte des voix.

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