Mongolie : RSF appelle les candidats à l’élection présidentielle à s’engager pour la liberté de la presse
Reporters sans frontières (RSF) appelle les trois candidats à l’élection présidentielle du 9 juin 2021 à soutenir de futures réformes renforçant la liberté de la presse et l’indépendance des rédactions afin d’améliorer la transparence des affaires publiques et de lutter contre la corruption.
A quelques jours des élections présidentielles en Mongolie, qui se tiendront le 9 juin 2021, Reporters sans frontières (RSF) appelle les trois candidats, Enkhbat Dangaasuren (Coalition de la Bonne personne), Erdene Sodnomzundui (Parti démocrate) et Khurelsukh Ukhnaa (Parti du peuple mongol), à s’engager à soutenir de futures réformes renforçant la liberté de la presse et l’indépendance des rédactions afin d'améliorer la transparence des affaires publiques et de lutter plus efficacement contre la corruption, un phénomène endémique dans le pays.
« Le jour où les journalistes de Mongolie pourront effectuer leur travail sans crainte de pressions politiques ou commerciales, y compris au sein des médias pour lesquels ils travaillent, ils pourront plus facilement porter les faits de corruption à la connaissance du public, ce qui ne pourra que bénéficier aux institutions démocratiques du pays », insiste le directeur du bureau Asie de l'Est de RSF, Cédric Alviani.
Bien que la Mongolie respecte globalement les principes de liberté de la presse et de pluralisme, de nombreux conflits d'intérêt au sein des médias limitent l’indépendance des rédactions. Le 26 avril 2017, quelques semaines avant la précédente élection présidentielle, les télévisions du pays avaient remplacé leurs programmes habituels par des écrans noirs pour protester contre le durcissement de la réglementation en matière de diffamation, qui selon eux risquait de forcer les journalistes à l’autocensure.
La Mongolie est au 68e rang sur 180 dans le Classement mondial RSF de la liberté de la presse 2021.