Menaces de mort contre un journaliste enquêtant sur l'assassinat d'un de ses confrères

Reporters sans frontières est très préoccupée par les menaces de mort reçues par Hugo Gonzáles Hinostroza, du quotidien Expresión (Huaraz, nord), le 6 août 2005. « Les menaces dont fait l'objet le journaliste sont à prendre très au sérieux alors même qu'elles semblent motivées par son enquête sur l'assassinat d'un de ses confrères. Nous demandons à ce que soit accordée une protection particulière à Hugo Gonzáles Hinostroza et qu'aucune entrave ne l'empêche de mener à bien son enquête », a déclaré Reporters sans frontières. Le 6 août, Hugo Gonzáles Hinostroza a reçu un appel téléphonique lui conseillant fortement d'abandonner, sous peine de mort pour lui ou ses proches, les investigations qu'il mène sur l'assassinat, le 14 février 2004, de Antonio de la Torre de la radio locale Orbita. Dans ses articles, il a récemment dénoncé les lenteurs anormales du procès. Selon le journaliste, cet appel menaçant, un parmi d'autres, était le plus inquiétant. Hugo Gonzáles Hinostroza soupçonne les proches de Amaro León León, ancien maire de Yungay (Huaraz) où a été assassiné Antonio de la Torre, d'être à l'oigine de ces menaces. L'ancien édile est emprisonné depuis le 18 mars 2004. Commanditaire présumé de l'assassinat de Antonio de la Torre, il aurait ainsi cherché à empêcher la diffusion d'un reportage le concernant. Le journaliste de Expresión a demandé une protection spéciale à la sous-préfecture de Huaraz.