Mauvais traitements présumés contre un journaliste basque Reporters sans frontières demande l'ouverture d'une enquête
Organisation :
Martxelo Otamendi Egiguren, directeur du journal en langue basque Euskaldunon Egunkaria, incarcéré pendant cinq jours dans le cadre d'une opération policière contre les dirigeants du journal soupçonnés de collaboration avec l'ETA, affirme avoir été victime de mauvais traitements psychologiques et physiques au cours de sa détention.
"Nous vous demandons d'ouvrir une enquête suite aux allégations de mauvais traitements contre le directeur de Egunkaria pendant sa détention et de bien vouloir nous tenir informés de l'état de santé de l'ancien directeur du journal, Peio Zubiria, qui a tenté de se suicider", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, dans un courrier adressé au ministre espagnol de l'Intérieur, Angel Acebes.
L'organisation a également rappelé son opposition à la fermeture du journal en langue basque : "Nous sommes opposés à la fermeture, même provisoire, du journal Euskaldunon Egunkaria. Cette mesure sanctionne un média qui, en tant que tel, n'a pas commis de délit, et prive les lecteurs de leur droit à l'information. Sans nous prononcer sur les accusations portées contre les responsables du journal, nous exigeons la réouverture de Egunkaria pendant toute la durée des procédures judiciaires", a ajouté Robert Ménard.
Le 20 février 2003, la police a arrêté dix journalistes et membres du conseil d'administration du journal en langue basque Euskaldunon Egunkaria, soupçonnés de "délit d'appartenance ou de collaboration avec l'organisation terroriste ETA". Le juge de l'Audience nationale a également ordonné la fermeture du journal.
Le 25 février, quatre personnes ont été libérées sous caution, dont le directeur du journal, Martxelo Otamendi Egiguren, tandis que six autres responsables de Egunkaria ont été placés en détention préventive. Peio Zubiria, ancien directeur du journal, est actuellement hospitalisé après avoir tenté de se suicider, le 23 février, pendant sa détention.
Publié le
Updated on
20.01.2016