Libération d'une journaliste bélarusse
Organisation :
Natallie Soudliankova, journaliste bélarusse de Radio Free Europe, a été relâchée par les autorités allemandes le 18 octobre 2002 et a pu regagner Prague.
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16.10.2002 - Les autorités détiennent une journaliste et réfugiée politique biélorusse, et envisagent de l'extrader
Reporters sans frontières s'inquiète de la détention à Bamberg (Bavière) de Natallie Soudliankova, journaliste bélarusse de Radio Free Europe, et de sa possible extradition vers la Biélorussie.
"Mme Soudliankova, est une opposante au régime du président bélarusse Alexandre Loukachenko, dont l'administration viole régulièrement tous les standards internationaux en matière de droits de l'homme et de liberté de la presse et qui a récemment condamné trois journalistes à des peines de travaux forcés", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, dans un courrier adressé au procureur du district de Bamberg, M. Schmidt. "Répondre à la demande d'extradition des autorités bélarusses serait prendre la responsabilité d'exposer Mme Soudlianko à ces abus. Nous vous demandons de ne pas accéder à cette demande et de faire libérer immédiatement Natallie Soudlianko", a-t-il ajouté.
Selon nos informations, Natallie Soudliankova a été arrêtée le 7 octobre par la police allemande au passage frontalier tchéco-allemand de Pomezi-nad-Ohri/Schinding et a été placée depuis sous écrou extraditionnel à Bamberg. Réfugiée politique en République tchèque depuis janvier 1999, Mme Soudliankova est recherchée par Interpol à la demande des autorités bélarusses, officiellement pour fraudes. En janvier 2002, le ministère de l'Intérieur tchèque avait refusé d'extrader la journaliste, considérant que les accusations des autorités bélarusses étaient infondées.
Reporters sans frontières rappelle que Mme Soudliankova, ancienne propriétaire de l'entreprise Fico, est une opposante au régime du président Alexandre Loukachenko et qu'elle soutenait le Front national biélorusse (FNB), un mouvement politique dont les membres subissent régulièrement des pressions de la part des autorités. L'organisation rappelle également qu'en quelques mois, trois journalistes d'opposition ont été condamnés à des peines de travaux forcés pour "insulte au Président".
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Updated on
20.01.2016