Libération du journaliste du Républicain, après 9 jours de détention
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Reporters sans frontières apprend avec satisfaction la libération de Boukary Daou après 9 jours de détention. Arrêté le 6 mars par les services de la Sécurité d'Etat avant d'être remis à la police le 14 mars, le journaliste du Républicain a finalement retrouvé sa liberté le……..
"Contrairement à ce qu'affirmait le président Traoré, censurer des articles relayant l'état d'esprit des troupes est injustifiable", a déclaré Reporters sans frontières. "Le Mali est dans une phase de transition. La liberté de l'information est révélatrice des capacités démocratiques d'un Etat et l'emprisonnement illégal d'un journaliste, qui plus est dans des conditions dégradantes, ne doit pas se reproduire. Les pressions de l’armée sur les journalistes doivent cesser".
Le lundi 11 mars 2013, le président Traoré s'est exprimé sur l'incarcération de Boukary Daou en ces termes, rapportés par l'Agence France Presse : " Nous sommes en situation de guerre, tout Malien doit avoir une conscience aiguë de la portée de ce qu'il peut dire ou écrire. Car pousser les troupes à déserter, à quitter le front (...) dépasse la liberté de la presse".
La Sécurité d'Etat reprochait au journaliste la publication d'une lettre ouverte, écrite par un militaire malien stationné à Gao, reprochant au président Traoré "les avantages accordés" au capitaine Sanogo, putschiste du 22 mars 2012. Le militaire menaçait de cesser le combat si cette décision n'était pas annulée.
Le journaliste a été détenu dans des conditions indignes et illégales, mais se porte bien. Son incarcération avait déclenché un tollé parmi les professionnels des médias maliens, qui se sont mobilisés pour une opération "presse morte", du 12 au 15 mars, en exigeant la libération de leur confrère.
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Photo : Boukary Daou
Publié le
Updated on
20.01.2016