Libération de deux journalistes après deux jours de détention

Mohamed Hudeyfi et Hussein Mohamed Gheedi, journalistes de Banadir Radio, ont été libérés le 2 juillet, suite à l'intervention du ministère de l'Information du Gouvernement national de transition (GNT). Ils avaient été arrêtés le 30 juin, avec un mandat délivré par la mairie. ------------------------------------- 02.07.2003 Le gouvernement de transition arrête deux journalistes à Mogadiscio Deux journalistes de la station privée Banadir Radio sont détenus depuis deux jours par la police de Mogadiscio. Selon leurs familles, Abdurahman Mohamed Hudeyfi et Hussein Mohamed Gheedi ont été interpellés dans la nuit du 30 juin 2003 et conduits dans un centre de détention de la capitale. Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, aucune charge n'a été retenue contre les deux hommes. En revanche, le directeur de Banadir Radio, Ali Dhagweyn, a déclaré qu'ils étaient privés de leur liberté "pour avoir exercé leur droit à informer, garanti par l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme". Reporters sans frontières demande au président du Gouvernement national de transition (GNT), Abdulkasim Salat Hassan, de bien vouloir fournir des explications sur l'arrestation de ces deux reporters et de les libérer au plus vite s'ils sont retenus simplement pour avoir exercé leur activité professionnelle. Dans le contexte actuel de reconstruction du pays, les médias ont un rôle primordial à jouer. En arrêtant des journalistes et en s'en prenant à la liberté de la presse, le gouvernement de transition va à l'encontre même de ses objectifs. Banadir Radio a récemment diffusé plusieurs sujets sur des malversations financières au sein de la mairie de Mogadiscio. La station avait également impliqué de puissants hommes d'affaires dans des rachats illégaux de terrains. Reporters sans frontières a rappelé que les journalistes et les médias sont régulièrement pris à partie en Somalie, tant par les autorités que par les chefs de guerre qui contrôlent certaines régions du pays. A Mogadiscio, on recense plusieurs journaux privés, ainsi que des radios et des chaînes de télévision.