Levée de l'interdiction faite au correspondant d'Al-Jazira de travailler pendant 10 jours
Organisation :
Le 24 juillet 2002, les autorités irakiennes ont, sans en donner les raisons, levé l'interdiction faite au journaliste d'Al-Jazira, Diar Al-Oumari, de travailler pendant dix jours.
Cette mesure a pour conséquence la réouverture du bureau d'Al-Jazira à Bagdad, sans que la rédaction de la chaine satellitaire qatarie ait annoncé le moindre changement dans le traitement de l'information.
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23.07.2002 - Le correspondant d'Al-Jazira interdit de travailler pendant 10 jours
Le 20 juillet 2002, Diar Al-Oumari, correspondant d'Al-Jazira, a été interdit de travailler par les autorités pendant une période de dix jours. "Après l'Arabie Saoudite, le Bahreïn, l'Egypte, le Koweït, le Maroc et la Mauritanie, c'est au tour de l'Irak de censurer Al-Jazira, ne supportant plus sa liberté de ton", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation dans une lettre au ministre de l'Information, Mohammed Said al-Sahaf.
"Nous attendons des explications sur cette mesure arbitraire et nous vous demandons de permettre au journaliste de travailler de nouveau librement", a-t-il ajouté. Reporters sans frontières rappelle que le 10 mai dernier, un correspondant d'Al-Jazira avait été empêché de couvrir les élections municipales se déroulant au Bahreïn.
Selon les propos d'Al-Jazira, chaîne satellite du Qatar, "les autorités irakiennes ont interdit à Diar Al-Oumari de travailler pendant dix jours, en signe de protestation contre certains termes employés dans ses correspondances et que le ministère irakien de l'Information a jugés préjudiciables à l'Irak".
Ibrahim Hilal, rédacteur en chef de la chaîne qatarie, a vigoureusement contesté les propos du ministère de l'Information suggérant qu'Al-Jazira nuit, dans ses émissions, à l'Irak. Il a précisé que le ministère reprochait, par exemple, à Al-Jazira d'employer l'expression "parti au pouvoir" pour évoquer le parti Baas au lieu de "parti socialiste arabe".
En réaction à cette mesure de rétorsion à l'égard de leur chaîne, la direction a décidé de fermer le bureau de Bagdad pendant les dix jours où Diar Al-Oumari est interdit de travailler. Sa réouverture sera examinée en fonction de l'attitude future des autorités irakiennes à l'encontre d'Al-Jazira et de son correspondant.
Al-Jazira a adressé une lettre au ministère de l'Information pour obtenir des explications sur cette décision. Le courrier n'a toujours pas obtenu de réponse.
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Updated on
20.01.2016