Les médias dans la tourmente du coup d'État
Organisation :
- Selon l’organisation C-Libre, le chef de la police préventive Carlos Rubí Fuentes a démenti, le 4 septembre, les déclarations de la direction de Radio América selon lesquelles un attentat perpétré contre les installations de la radio aurait endommagé ses émetteurs et interrompu ainsi sa programmation. Carlos Rubí Fuentes a confirmé que le gardien avait été attaqué, cependant les émetteurs de Radio América continuent de fonctionner normalement.
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- Selon la presse locale hondurienne, les émetteurs de Radio América, favorable au gouvernement de facto issu du coup d’État du 28 juin, ont été endommagés par un incendie criminel qui s’est déclaré dans la matinée du 1er septembre 2009 à Olanchito, à environ 500 km à l’est de Tegucigualpa. Selon le quotidien La Tribuna, plusieurs individus ont neutralisé le gardien de sécurité avant de mettre le feu aux installations de Radio América, l’une des stations les plus importantes du pays.
Si cette attaque n’a pas fait de victime, Reporters sans frontières rappelle que le 3 juillet dernier, un correspondant de Radio América, Gabriel Fino Noriega, a été assassiné. Les auteurs du crime n’ont toujours pas été identifiés. ---------- - D’après le Comité pour la libre expression du Honduras (C-Libre), les émetteurs de Radio Globo et de Canal 36 situés dans le secteur de Canta Gallo, département de Francisco Morazán (Centre du Honduras), ont été détruits dans la nuit du 23 au 24 août par un groupe d’individus armés et masqués. Esdras Amado López, directeur de Canal 36, et David Romero, directeur de Radio Globo, ont dénoncé dès le 24 août le sabotage qui a entraîné l’interruption des programmes. Selon López, les malfaiteurs ont menacé le vigile de le tuer s’il appelait la police, puis se sont dirigés directement vers les émetteurs sur lesquels ils ont versé des produits chimiques abrasifs. Depuis le coup d’Etat les deux médias sont dans le collimateur du gouvernement de facto. Ils ont été à plusieurs reprises victimes d’interruptions de leurs programmes.
- D’après le C-Libre, le programme de télévision Programa Hable como Habla, retransmis sur la chaîne Maya TV, a été interrompu suite à des dégradations de matériel électrique. Selon le directeur de la chaîne, Eduardo Maldonado, de fortes modifications du voltage de l’énergie électrique ont endommagé plusieurs équipements du studio de télévision. ---------- - D’après le Comité pour la libre expression du Honduras (C-Libre), plusieurs journalistes et caméramen honduriens et internationaux ont été agressés par la police le 30 juillet 2009 à Tegucigualpa, alors que celle-ci réprimait des manifestants protestant contre le coup d’Etat du 28 juin.
Karen Mendéz, journaliste de la chaîne internationale Telesur, a déclaré à C-Libre avoir été poussée par des officiers de police qui auraient menacé de la tuer. Selon la journaliste, l’ordre a été donné de tirer contre la presse. Son caméraman, Roger Guzman, a quant à lui été frappé et son enregistrement vidéo lui a été confisqué.
José Oseguera et Luis Andrés Bustillo, tous deux caméramen pour la chaîne Maya TV, ont également été frappés par la police nationale dans la zone de Durazno, au nord de la capitale.
Toujours selon C-Libre, le journaliste Edgardo Castro, de la Televisora Hondureña de Comayagua, a été arrêté et son matériel endommagé alors qu’il filmait l’action de la police contre des manifestants.
- Le 4 août, Radio Globo, l’un des derniers médias critiques envers le gouvernement de facto, a dénoncé le risque qu’elle court d’être contrainte au silence, après avoir été accusée de "sédition" devant la Commission Nationale de Télécommunications du Honduras (CONATEL). Une plainte de l’auditorat militaire a été déposée à la CONATEL par l’avocat José Santos López Oviedo. Celui-ci accuse Radio Globo d’actes de sédition en invitant ouvertement les citoyens à l’insurrection. -------------- - Le 12 juillet, plusieurs journalistes de la chaîne internationale d’information Telesur et de la chaîne publique vénézuelienne VTV ont été interpellés par la police pour un contrôle d’identité. Les journalistes, prétendent avoir été “placés en garde à vue”. Un représentant du gouvernement de facto a cependant assuré à l’AFP “ qu’il s ‘agissait simplement d’une enquête des services de l’immigration ” La chaîne Telesur avait vu ses retransmissions interrompues le 28 juin 2009, quelques minutes après le début du coup d’Etat. Le 29 juin, Adriana Sivori, Maria Jose Diaz et Larry Sanchez, journalistes de la chaîne, avaient été retenus pas la police pendant plusieurs heures - Le gouvernement de facto fait pression sur les médias. Tous ses messages sont obligatoirement diffusés par les chaînes de télévision et les radios, qui doivent interrompre leurs programmes. ------------- Au cours d’une manifestation pro-Zelaya, le 2 juillet, le journaliste Rommel Gómez a été arrêté par des militaires et retenu pendant une heure. Lors de sa détention, il a dû décliner son identité et a été pris en photo. Carlos Rivera correspondant de Radio América dans la ville de Santa Rosa de Copán (Ouest) a été victime d’une agression, le 1er juillet, par des manifestants pro-Zelaya. L’agression d’un second journaliste au cours de cette manifestation a contraint les journalistes à quitter les lieux. Dans cette même ville, les sympathisants pro-Zelaya ont agressé Maribel Chinchilla, propriétaire de la chaîne de télévision Canal 34. D’après le Comité pour la libre expression du Honduras (C-Libre), des militaires sont intervenus au sein de Canal 5 alors que la chaîne diffusait des images en faveur du retour de M . Zelaya. D’après le C-Libre, les forces militaires ont invité des représentants de la presse de la région de Colón pour une rencontre. Les officiers leur ont demandé de ne pas diffuser des informations défavorables au coup d’Etat. Pour ne pas être fermés, les médias doivent diffuser des informations du gouvernement de facto de M. Micheletti. --------------------- Les journalistes Patricia Arias de la chaîne publique Canal 8, Allan Mc Donald du quotidien El Heraldo, Aníbal Barrow de Hondured et Esdras Amado López, propriétaire de la chaîne Canal 36 n’ont pas disparu mais ont préféré se placer en retrait en raison de la crise politique actuelle. D’après le Comité pour la libre expression du Honduras (C-Libre), la chaîne de télévision Canal 36 a repris ses programmes le 4 juillet, après six jours d’interruption forcée par les militaires qui avaient investi les locaux de la chaîne. --------------------- - Le gouvernement de facto a suspendu, le 1er juillet, certaines garanties constitutionnelles fondamentales comme la liberté d’association et de réunion, le droit de libre circulation et le droit à un domicile inviolable pendant le couvre-feu, de 10 heures du soir à 5 heures du matin. Par ailleurs, le délai maximum de détention n’est plus limité à soixante-douze heures, mais devient illimité. - La chaîne Canal 36, fermée par les militaires depuis le 28 juin, jour du coup d’État, devait reprendre ses programmes le 3 juillet. - Six journalistes se cachent ou sont portés disparus depuis le début du coup d’État : Mónica Ceoane de Telesur, le caricaturiste Allan McDonald, Esdras Amado López de Canal 36, Patricia Arias de Canal 8, Jesús Ochoa et Aníbal Barrow de Hondured. - Radio Globo, dont les programmes ont repris le 29 juin, continue de subir régulièrement des entraves. Une interview du président Manuel Zelaya a provoqué la colère des militaires, en faction devant le siège de la radio depuis le 28 juin, qui ont suspendu la diffusion pendant une vingtaine de minutes. Le propriétaire de la radio, Alejandro Villatoro, a pu négocier une reprise des programmes. Mais une autre coupure de vingt-cinq minutes est intervenue. ----------------------- -Selon le Comité pour la libre expression (C-Libre), des journalistes de Radio América ont dénoncé une tentative d’attentat à la bombe contre les locaux de la station, à Tegucigalpa, le 30 juin 2009. -La chaîne Canal 6, diffusée à San Pedro Sula, a été suspendue pendant une quinzaine de minutes alors qu’elle diffusait des images du coup d’Etat. La chaîne a ensuite repris ses programmes habituels : le traitement sensationnaliste des faits-divers. -La chaîne Canal 36, propriété du journaliste Esdras Amado López, favorable à Zelaya, est fermée depuis le 28 juin. Le journaliste s’est réfugié dans un endroit inconnu. -Après l’irruption de militaires dans ses locaux, la chaîne Canal 11 ne diffuse plus d’informations relatives au coup d’Etat. -Des journalistes du quotidien La Prensa ont été pris à partie, dans la ville de San Pedro Sula, par des manifestants favorables au gouvernement de Manuel Zelaya. La police a dû se poster aux alentours des locaux du quotidien alors que les manifestants s’y dirigeaient. -Le 29 juin, des unités de police se sont postées autour des locaux de la chaîne Corporación Televicentro, principale chaîne de télévision du pays, pour les protéger d’une manifestation de sympathisants de Manuel Zelaya. -Les sympathisants de Manuel Zelaya ont condamné les médias suivants : le quotidien La Prensa (de San Pedro Sula), les quotidiens La Tribuna et El Heraldo, publiés dans la capitale, la Corporación Televicentro, les radios nationales Radio América et Emisoras Unidas HRN. -La nuit du 30 juin, le programme d’informations TN5 de la chaine Corporación Televicentro informait que la police était postée autour des locaux de Radio América, suite aux menaces de manifestations et aux explosifs lancés contre le siège de la station. -Les sympathisants de Manuel Zelaya ne permettent l’accès et la couverture de leur manifestation qu’à la presse internationale et ont agressé plusieurs journalistes indépendants travaillant pour des médias locaux. Le 29 juin, la directrice de la chaîne Canal 42, Emma Calderón, a dénoncé des agressions, au cours de manifestations, à l’encontre de l’un de ses journalistes et un technicien dont la caméra a été détruite. Le cameraman d’une correspondante de la chaîne Univisión a été agressé de la même manière. -Le directeur du programme d’informations “Hable como Habla” et “Interpretando la Noticia”, diffusé par Maya TV, et ex-candidat à la présidentielle, Eduardo Maldonado, par ailleurs opposant à Roberto Micheletti, a sollicité l’asile à l’ambassade des États-Unis, de peur de représailles à son encontre suite au coup d’État. -Le journaliste Jhony Lagos, directeur du mensuel El Libertador, a confié à Reporters sans frontières avoir subi des intimidations en raison de ses positions critiques vis-à-vis du gouvernement de facto. Il aurait reçu des menaces anonymes sur son téléphone portable. Il affirme avoir été cité à comparaître, il y a une semaine, pour avoir fait la promotion de la consultation populaire organisée par Manuel Zelaya. “J’espère qu’après ce coup d’État, ils ne se monteront pas contre nous, du fait de nos positions critiques du système capitaliste” a-t-il déclaré. ------------------------------- - Le dimanche 28 juin, quelques minutes après le coup d’Etat, une coupure de courant de cinq heures a mis sous silence toutes les chaînes de télévision et de radio du pays. Depuis, les chaînes de télévision n’émettent que des dessins animés et des Telenovelas. La chaîne publique Canal 8 , dont les programmes étaient interrompus depuis le 28 juin, émet à nouveau normalement. - Des militaires se sont rendus, le 28 juin dans les locaux du quotidien El Tiempo et de la chaîne Canal 11 à San Pedro Sula. Les militaires ont exigé des journalistes de la chaîne de cesser de retransmettre des informations venant des membres du gouvernement de José Manuel Zelaya. - Plusieurs journalistes de la chaîne Telesur et du quotidien La Prensa ont fait état d’une censure de la part des militaires qui leur ont demandé d’être “modérés” dans leur manière d’informer. Les soldats les ont menacés d’interpellation s’ils continuaient à diffuser des images des manifestations. - Le 29 juin, une dizaine de soldats ont fait irruption dans l’hôtel Marriot de la capitale alors que des journalistes étrangers transmettaient, depuis leur chambre, des images d’une manifestation. Ils ont interpellé Nicolas Garcia, un reporter argentin, et Esteban Felix, péruvien ainsi que deux assistants nicaraguayens de l’agence AP. Ils ont été emmenés au Bureau d’immigration pour vérification de leurs visas, et relâchés, au bout d’une heure et demie, après avoir expliqué qu’ils étaient journalistes. Adriana Sivori, Maria Jose Diaz et Larry Sanchez de la chaîne d'information Telesur ont également été détenus puis remis en liberté. - Le 28 juin, les chaînes de télévision Canal 66 Maya TV et Canal 36 ont reçu l’ordre de cesser d’émettre sine die. - D’après le journaliste Félix Molina de Radio Progreso, les forces qui ont renversé José Manuel Zelaya menacent les médias de fermeture s’ils utilisent le mot « coup d’État » pour qualifier leur prise de pouvoir. (Crédit photo : AFP)
Si cette attaque n’a pas fait de victime, Reporters sans frontières rappelle que le 3 juillet dernier, un correspondant de Radio América, Gabriel Fino Noriega, a été assassiné. Les auteurs du crime n’ont toujours pas été identifiés. ---------- - D’après le Comité pour la libre expression du Honduras (C-Libre), les émetteurs de Radio Globo et de Canal 36 situés dans le secteur de Canta Gallo, département de Francisco Morazán (Centre du Honduras), ont été détruits dans la nuit du 23 au 24 août par un groupe d’individus armés et masqués. Esdras Amado López, directeur de Canal 36, et David Romero, directeur de Radio Globo, ont dénoncé dès le 24 août le sabotage qui a entraîné l’interruption des programmes. Selon López, les malfaiteurs ont menacé le vigile de le tuer s’il appelait la police, puis se sont dirigés directement vers les émetteurs sur lesquels ils ont versé des produits chimiques abrasifs. Depuis le coup d’Etat les deux médias sont dans le collimateur du gouvernement de facto. Ils ont été à plusieurs reprises victimes d’interruptions de leurs programmes.
- D’après le C-Libre, le programme de télévision Programa Hable como Habla, retransmis sur la chaîne Maya TV, a été interrompu suite à des dégradations de matériel électrique. Selon le directeur de la chaîne, Eduardo Maldonado, de fortes modifications du voltage de l’énergie électrique ont endommagé plusieurs équipements du studio de télévision. ---------- - D’après le Comité pour la libre expression du Honduras (C-Libre), plusieurs journalistes et caméramen honduriens et internationaux ont été agressés par la police le 30 juillet 2009 à Tegucigualpa, alors que celle-ci réprimait des manifestants protestant contre le coup d’Etat du 28 juin.
Karen Mendéz, journaliste de la chaîne internationale Telesur, a déclaré à C-Libre avoir été poussée par des officiers de police qui auraient menacé de la tuer. Selon la journaliste, l’ordre a été donné de tirer contre la presse. Son caméraman, Roger Guzman, a quant à lui été frappé et son enregistrement vidéo lui a été confisqué.
José Oseguera et Luis Andrés Bustillo, tous deux caméramen pour la chaîne Maya TV, ont également été frappés par la police nationale dans la zone de Durazno, au nord de la capitale.
Toujours selon C-Libre, le journaliste Edgardo Castro, de la Televisora Hondureña de Comayagua, a été arrêté et son matériel endommagé alors qu’il filmait l’action de la police contre des manifestants.
- Le 4 août, Radio Globo, l’un des derniers médias critiques envers le gouvernement de facto, a dénoncé le risque qu’elle court d’être contrainte au silence, après avoir été accusée de "sédition" devant la Commission Nationale de Télécommunications du Honduras (CONATEL). Une plainte de l’auditorat militaire a été déposée à la CONATEL par l’avocat José Santos López Oviedo. Celui-ci accuse Radio Globo d’actes de sédition en invitant ouvertement les citoyens à l’insurrection. -------------- - Le 12 juillet, plusieurs journalistes de la chaîne internationale d’information Telesur et de la chaîne publique vénézuelienne VTV ont été interpellés par la police pour un contrôle d’identité. Les journalistes, prétendent avoir été “placés en garde à vue”. Un représentant du gouvernement de facto a cependant assuré à l’AFP “ qu’il s ‘agissait simplement d’une enquête des services de l’immigration ” La chaîne Telesur avait vu ses retransmissions interrompues le 28 juin 2009, quelques minutes après le début du coup d’Etat. Le 29 juin, Adriana Sivori, Maria Jose Diaz et Larry Sanchez, journalistes de la chaîne, avaient été retenus pas la police pendant plusieurs heures - Le gouvernement de facto fait pression sur les médias. Tous ses messages sont obligatoirement diffusés par les chaînes de télévision et les radios, qui doivent interrompre leurs programmes. ------------- Au cours d’une manifestation pro-Zelaya, le 2 juillet, le journaliste Rommel Gómez a été arrêté par des militaires et retenu pendant une heure. Lors de sa détention, il a dû décliner son identité et a été pris en photo. Carlos Rivera correspondant de Radio América dans la ville de Santa Rosa de Copán (Ouest) a été victime d’une agression, le 1er juillet, par des manifestants pro-Zelaya. L’agression d’un second journaliste au cours de cette manifestation a contraint les journalistes à quitter les lieux. Dans cette même ville, les sympathisants pro-Zelaya ont agressé Maribel Chinchilla, propriétaire de la chaîne de télévision Canal 34. D’après le Comité pour la libre expression du Honduras (C-Libre), des militaires sont intervenus au sein de Canal 5 alors que la chaîne diffusait des images en faveur du retour de M . Zelaya. D’après le C-Libre, les forces militaires ont invité des représentants de la presse de la région de Colón pour une rencontre. Les officiers leur ont demandé de ne pas diffuser des informations défavorables au coup d’Etat. Pour ne pas être fermés, les médias doivent diffuser des informations du gouvernement de facto de M. Micheletti. --------------------- Les journalistes Patricia Arias de la chaîne publique Canal 8, Allan Mc Donald du quotidien El Heraldo, Aníbal Barrow de Hondured et Esdras Amado López, propriétaire de la chaîne Canal 36 n’ont pas disparu mais ont préféré se placer en retrait en raison de la crise politique actuelle. D’après le Comité pour la libre expression du Honduras (C-Libre), la chaîne de télévision Canal 36 a repris ses programmes le 4 juillet, après six jours d’interruption forcée par les militaires qui avaient investi les locaux de la chaîne. --------------------- - Le gouvernement de facto a suspendu, le 1er juillet, certaines garanties constitutionnelles fondamentales comme la liberté d’association et de réunion, le droit de libre circulation et le droit à un domicile inviolable pendant le couvre-feu, de 10 heures du soir à 5 heures du matin. Par ailleurs, le délai maximum de détention n’est plus limité à soixante-douze heures, mais devient illimité. - La chaîne Canal 36, fermée par les militaires depuis le 28 juin, jour du coup d’État, devait reprendre ses programmes le 3 juillet. - Six journalistes se cachent ou sont portés disparus depuis le début du coup d’État : Mónica Ceoane de Telesur, le caricaturiste Allan McDonald, Esdras Amado López de Canal 36, Patricia Arias de Canal 8, Jesús Ochoa et Aníbal Barrow de Hondured. - Radio Globo, dont les programmes ont repris le 29 juin, continue de subir régulièrement des entraves. Une interview du président Manuel Zelaya a provoqué la colère des militaires, en faction devant le siège de la radio depuis le 28 juin, qui ont suspendu la diffusion pendant une vingtaine de minutes. Le propriétaire de la radio, Alejandro Villatoro, a pu négocier une reprise des programmes. Mais une autre coupure de vingt-cinq minutes est intervenue. ----------------------- -Selon le Comité pour la libre expression (C-Libre), des journalistes de Radio América ont dénoncé une tentative d’attentat à la bombe contre les locaux de la station, à Tegucigalpa, le 30 juin 2009. -La chaîne Canal 6, diffusée à San Pedro Sula, a été suspendue pendant une quinzaine de minutes alors qu’elle diffusait des images du coup d’Etat. La chaîne a ensuite repris ses programmes habituels : le traitement sensationnaliste des faits-divers. -La chaîne Canal 36, propriété du journaliste Esdras Amado López, favorable à Zelaya, est fermée depuis le 28 juin. Le journaliste s’est réfugié dans un endroit inconnu. -Après l’irruption de militaires dans ses locaux, la chaîne Canal 11 ne diffuse plus d’informations relatives au coup d’Etat. -Des journalistes du quotidien La Prensa ont été pris à partie, dans la ville de San Pedro Sula, par des manifestants favorables au gouvernement de Manuel Zelaya. La police a dû se poster aux alentours des locaux du quotidien alors que les manifestants s’y dirigeaient. -Le 29 juin, des unités de police se sont postées autour des locaux de la chaîne Corporación Televicentro, principale chaîne de télévision du pays, pour les protéger d’une manifestation de sympathisants de Manuel Zelaya. -Les sympathisants de Manuel Zelaya ont condamné les médias suivants : le quotidien La Prensa (de San Pedro Sula), les quotidiens La Tribuna et El Heraldo, publiés dans la capitale, la Corporación Televicentro, les radios nationales Radio América et Emisoras Unidas HRN. -La nuit du 30 juin, le programme d’informations TN5 de la chaine Corporación Televicentro informait que la police était postée autour des locaux de Radio América, suite aux menaces de manifestations et aux explosifs lancés contre le siège de la station. -Les sympathisants de Manuel Zelaya ne permettent l’accès et la couverture de leur manifestation qu’à la presse internationale et ont agressé plusieurs journalistes indépendants travaillant pour des médias locaux. Le 29 juin, la directrice de la chaîne Canal 42, Emma Calderón, a dénoncé des agressions, au cours de manifestations, à l’encontre de l’un de ses journalistes et un technicien dont la caméra a été détruite. Le cameraman d’une correspondante de la chaîne Univisión a été agressé de la même manière. -Le directeur du programme d’informations “Hable como Habla” et “Interpretando la Noticia”, diffusé par Maya TV, et ex-candidat à la présidentielle, Eduardo Maldonado, par ailleurs opposant à Roberto Micheletti, a sollicité l’asile à l’ambassade des États-Unis, de peur de représailles à son encontre suite au coup d’État. -Le journaliste Jhony Lagos, directeur du mensuel El Libertador, a confié à Reporters sans frontières avoir subi des intimidations en raison de ses positions critiques vis-à-vis du gouvernement de facto. Il aurait reçu des menaces anonymes sur son téléphone portable. Il affirme avoir été cité à comparaître, il y a une semaine, pour avoir fait la promotion de la consultation populaire organisée par Manuel Zelaya. “J’espère qu’après ce coup d’État, ils ne se monteront pas contre nous, du fait de nos positions critiques du système capitaliste” a-t-il déclaré. ------------------------------- - Le dimanche 28 juin, quelques minutes après le coup d’Etat, une coupure de courant de cinq heures a mis sous silence toutes les chaînes de télévision et de radio du pays. Depuis, les chaînes de télévision n’émettent que des dessins animés et des Telenovelas. La chaîne publique Canal 8 , dont les programmes étaient interrompus depuis le 28 juin, émet à nouveau normalement. - Des militaires se sont rendus, le 28 juin dans les locaux du quotidien El Tiempo et de la chaîne Canal 11 à San Pedro Sula. Les militaires ont exigé des journalistes de la chaîne de cesser de retransmettre des informations venant des membres du gouvernement de José Manuel Zelaya. - Plusieurs journalistes de la chaîne Telesur et du quotidien La Prensa ont fait état d’une censure de la part des militaires qui leur ont demandé d’être “modérés” dans leur manière d’informer. Les soldats les ont menacés d’interpellation s’ils continuaient à diffuser des images des manifestations. - Le 29 juin, une dizaine de soldats ont fait irruption dans l’hôtel Marriot de la capitale alors que des journalistes étrangers transmettaient, depuis leur chambre, des images d’une manifestation. Ils ont interpellé Nicolas Garcia, un reporter argentin, et Esteban Felix, péruvien ainsi que deux assistants nicaraguayens de l’agence AP. Ils ont été emmenés au Bureau d’immigration pour vérification de leurs visas, et relâchés, au bout d’une heure et demie, après avoir expliqué qu’ils étaient journalistes. Adriana Sivori, Maria Jose Diaz et Larry Sanchez de la chaîne d'information Telesur ont également été détenus puis remis en liberté. - Le 28 juin, les chaînes de télévision Canal 66 Maya TV et Canal 36 ont reçu l’ordre de cesser d’émettre sine die. - D’après le journaliste Félix Molina de Radio Progreso, les forces qui ont renversé José Manuel Zelaya menacent les médias de fermeture s’ils utilisent le mot « coup d’État » pour qualifier leur prise de pouvoir. (Crédit photo : AFP)
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20.01.2016