Le 16 octobre 2002, une cinquantaine de personnes non identifiées ont pénétré dans les locaux des journaux Le Patriote, Tassouman et Abidjan Magazine et ont saccagé l'ensemble du matériel des rédactions. Reporters sans frontières condamne l'attitude des agresseurs, alors que la situation du pays rend plus que nécessaire le libre accès à l'information.
Les locaux des journaux Le Patriote, Tassouman et Abidjan Magazine ont été saccagés par un groupe de personnes non identifiées le 16 octobre 2002 à 9h30.
Reporters sans frontières condamne l'attitude des agresseurs. "Cette situation est intolérable. Elle constitue une atteinte délibérée à la liberté de la presse, alors que la situation du pays rend plus que nécessaire le libre accès à l'information", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, dans un courrier adressé à Séry Bailly, ministre de la Communication. L'organisation a demandé au ministre de tout mettre en œuvre pour que de tels incidents ne se reproduisent plus, afin que l'ensemble des journalistes du pays puissent exercer leur métier en toute sécurité.
Un groupe d'une cinquantaine de personnes en civil, non identifiées, dont certaines armées, ont forcé le portail du bâtiment du groupe de presse Mayama qui abrite les locaux de deux quotidiens, Le Patriote et Tassouman, proches du Rassemblement des Républicains d'Alassane Dramane Ouattara, et de l'hebdomadaire Abidjan Magazine, le 16 octobre 2002 à 9h30. Ils ont saccagé l'ensemble du matériel de la rédaction et notamment le poste de contrôle de l'imprimerie du groupe.
Au lendemain de la tentative du coup d'Etat du 19 septembre, plusieurs journalistes du quotidien Le Patriote avaient été menacés et l'un d'entre eux, Mamady Keita, avait été agressé par des membres d'un mouvement de jeunesse proche du chef de l'Etat. Le groupe de presse Mayama avait alors décidé de suspendre la parution de ces trois titres. Le Patriote est reparu le 10 octobre dernier, mais pour des raisons évidentes de sécurité, les journalistes du quotidien ne travaillaient plus dans les locaux de la rédaction.
La direction du groupe de presse avait demandé début octobre au ministre de la Communication de prendre des mesures pour assurer la protection des journalistes et des rédactions. Le ministre avait répondu que la situation difficile dans laquelle était plongé le pays rendait impossible la présence d'un policier dans chaque journal.