Les locaux de Radio Nostalgie saccagés
Organisation :
Les locaux de la radio privée Radio Nostalgie à Abidjan ont été saccagés le 17 octobre 2002 au soir par une vingtaine d'hommes en treillis et armés.
"Après le saccage des locaux des journaux Le Patriote, Tassouman et Abidjan Magazine, cette agression confirme la violence dont sont victimes les médias indépendants ivoiriens, et plus particulièrement les médias d'opposition", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, dans un courrier adressé à Séry Bailly, ministre de la Communication. Reporters sans frontières a demandé au ministre d'intervenir de manière urgente pour que cessent ces attaques qui mettent en danger la vie des journalistes et l'avenir du pluralisme en Côte d'Ivoire.
Le 17 octobre, vers 20h (heure locale), une vingtaine d'hommes en treillis, armés de fusils mitrailleurs, sont arrivés à bord de véhicules tout-terrain devant les locaux de Radio Nostalgie, situés dans le quartier du Plateau, à Abidjan. Ils ont agressé le gardien à l'entrée, et ont tiré sur les caméras de surveillance. Après avoir pénétré dans les locaux, ils ont saccagé l'ensemble du matériel afin que tout soit détruit, sans exception, et tiré au moins un coup de feu. Le montant des dégâts est estimé à environ 200 millions de francs CFA, selon l'un des responsables de la station. Celui-ci s'interroge: "Aujourd'hui, on s'en prend au matériel. Demain, s'en prendra-t-on aux hommes?" Cette agression est survenue alors que, depuis le début de la crise, la radio ne diffusait plus d'informations générales, mais uniquement des programmes musicaux. Le P.-D.G. de Radio Nostalgie, Hamed Bakayoko, est également l'un des actionnaires principaux du groupe de presse Mayama, dont les locaux des journaux Le Patriote, Tassouman et Abidjan Magazine ont été saccagés le 16 octobre.
Reporters sans frontières avait condamné le 16 octobre le saccage des locaux des trois journaux du groupe Mayama, et avait demandé au ministre Séry Bailly de tout mettre en œuvre pour que de tels incidents ne se reproduisent plus, afin que l'ensemble des journalistes du pays puissent exercer leur métier en toute sécurité.
Publié le
Updated on
20.01.2016