Reporters sans frontières a constaté le blocage de son site Internet http://fbpqwhtvgo.oedi.net,le 17 septembre 2008. Il était accessible en Chine depuis le 1er août après cinq ans de censure."La censure du Web ne se relâche pas dans le pays. Nous demandons la réouverture de notre site et de tous les sites d'informations qui sont bloqués en Chine”, a déclaré l'organisation.
Reporters sans frontières dénonce le blocage de
son site Internet http://fbpqwhtvgo.oedi.net, constaté le 17 septembre 2008.
Il était accessible en Chine depuis le 1er août.
“Notre site Internet aura été accessible durant un peu plus d'un mois en Chine. La liberté accordée aux internautes chinois à l'occasion des Jeux olympiques de Pékin et promise par les autorités n'était qu'un leurre. La censure du Web ne se relâche pas dans le pays. Nous demandons la réouverture de notre site et de tous les sites d'informations qui sont bloqués en Chine”, a déclaré l'organisation.
Du 1er août à aujourd'hui 2008, plus de 13 000 internautes de Chine se sont rendus sur le site de Reporters sans frontières (http://fbpqwhtvgo.oedi.net), la plupart de Pékin.
Durant la même période, près de 10 000 internautes ont consulté les articles en chinois du site de Reporters sans frontières. Le plus consulté a été le rapport
“Voyage au cœur de la censure d'Internet” (http://fbpqwhtvgo.oedi.net/article.php3?id_article=23921), publié le 10 octobre 2007.
Quelques heures après sa sortie, les cybercenseurs chinois avaient empêché sa diffusion sur Internet en filtrant son contenu (http://fbpqwhtvgo.oedi.net/article.php3?id_article=25317).
Les sites Internet d'Amnesty International, de la
BBC et de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch sont toujours accessibles. Cependant, ils restent “géobloqués” pour les internautes du Tibet. Les sites des organisations chinoises de défense des droits de l'homme ou ceux d'informations en langue chinoise sont bloqués, tout comme celui qui permet de télécharger le logiciel de contournement de la censure en ligne
TOR (http://www.torproject.org/).
Selon un rapport publié par
l'organisation Chinese Human Rights defenders (CHRD, http://crd-net.org), il n'est pas rare que les fournisseurs d'accès à Internet reçoivent des consignes pour limiter l'expression des internautes. Ils ont, par exemple, reçu les consignes suivantes :
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2 juillet 2007 : ne laissez aucun commentaire concernant l'incendie survenu au Ping Pong Coliseum de l'université de Pékin. Effacez tous ceux qui sont déjà en ligne et assurez-vous que les mots clés suivants ne mènent à aucune page : “incendie au Ping Pong Coliseum de l'université de Pékin”, “le Ping Pong Coliseum de l'université de Pékin en feu”. Supprimez tout reportage pertinent des forums Internet, des blogs et d'autres plateformes d'échange d'informations en ligne.
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6 août 2007 : ne dites rien de la manifestation organisée par certains étrangers devant le Comité international olympique.
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13 août 2007 : effacez l'expression suivante de tous les sites : “Un seul monde, un seul Web et les droits de l'homme : nos appels et recommandations pour les Jeux olympiques”.
D'après CHRD, la surveillance électronique s'étend également aux téléphones portables, dont les messages texto peuvent être interceptés. Si leur contenu est considéré “illégal”, leur transmission est stoppée par les autorités. Les mails sont également surveillés car les fournisseurs d'accès à Internet appliquent les mêmes consignes de filtrage qu'aux blogs.
En raison de cette surveillance, 50 cyberdissidents sont actuellement derrière les barreaux. Reporters sans frontières réitère son appel à leur libération. Certains d'entre eux sont détenus depuis presque dix ans pour s'être exprimés sur Internet.
Téléchargez le rapport de CHRD (chinois)
Consultez la liste des cyberdissidents
Hu Jia, prisonnier olympique
Téléchargez le rapport “Voyage au cœur de la censure d'Internet”