Le propriétaire d'un groupe de presse menacé par des proches du président Toledo
Organisation :
26.06.2002 – Salomón Lerner a démissionné
Le 25 juin, Salomón Lerner a démissionné du poste de président de la Corporation financière de développement (COFIDE), suite à la diffusion de sa conversation avec le patron de presse Moisés Wolfenson. Il a déclaré avoir renoncé à sa fonction "pour éviter toute manipulation politique", et a ajouté "avoir agi à titre personnel". Le juge anti-corruption Luis Vargas Valdivia, en charge des dossiers mettant en cause Vladimiro Montesinos, a demandé l'ouverture immédiate d'une enquête. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 25.06.2002 - L'opposition diffuse l'enregistrement audio de la conversation supposée entre Lerner et Wolfenson
Le 24 juin 2002, Jorge del Castillo, député du parti d'opposition Alianza Popular Revolucionaria Americana (APRA), a rendu public devant le Parlement le contenu de la conversation, prétendument enregistrée en mai dernier, entre Salomón Lerner, président de la Corporation financière de développement (COFIDE, organisme public), et Moisés Wolfenson, propriétaire du journal d'opposition La Razon. L'enregistrement diffusé confirme les pressions exercées par Salomón Lerner sur le patron de presse afin que ce dernier "cesse d'attaquer le gouvernement". Jorge del Castillo, qui affirme avoir reçu l'enregistrement d'une source ayant requis l'anonymat, et plusieurs membres de l'opposition ont réclamé la démission immédiate de Salomón Lerner et ont demandé au Premier ministre, Roberto Danino, de venir s'expliquer devant le Congrès dès la semaine prochaine. Le gouvernement et Salomón Lerner se sont pour l'instant refusés à tout commentaire. Selon le député Luis Solari, ancien ministre de la Santé du président Tolédo, l'authenticité de l'enregistrement doit être prouvée avant que les responsabilités ne soient établies. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 24.06.2002 - Le propriétaire d'un groupe de presse menacé par des proches du président Toledo
Reporters sans frontières a exprimé sa préoccupation alors que Moises Wolfenson, propriétaire d'un groupe de presse d'opposition, aurait été menacé d'emprisonnement par des proches du président de la République, Alejandro Toledo, s'il refusait de modifier la ligne éditoriale de ses journaux au bénéfice de l'actuel gouvernement. "Si elles étaient confirmées, ces pratiques rappelleraient tristement celles en vigueur sous la présidence d'Alberto Fujimori, quand ce dernier menaçait de sanctions judiciaires les directeurs de chaînes de télévision qui critiquaient sa gestion", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. Dans une lettre adressée à Alejandro Toledo, Reporters sans frontières a demandé qu'une enquête soit ouverte sur l'authenticité de ces menaces, et que leurs auteurs soient sanctionnés. Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, Radio 11.60, une radio d'information continue de Lima, a révélé, le 22 juin 2002, que Moises Wolfenson aurait été menacé par des proches du président Alejandro Toledo au cours d'une réunion. La radio a diffusé un extrait d'un enregistrement d'une conversation, réalisé à l'insu des intéressés par la police anti-corruption, dans lequel on entend Salomón Lerner, responsable d'un organisme financier public, menacer Moises Wolfenson d'emprisonnement s'il refusait de modifier la ligne éditoriale de ses publications en faveur du gouvernement. Moises Wolfenson a confirmé le contenu de l'enregistrement. Ce dernier est propriétaire des quotidiens El Chino, El Men, Todo Sport et La Razon, journal proche du parti d'opposition de l'ancien président Alan García (gauche). Accusé d'avoir reçu des pots-de-vin de l'ex-chef des renseignements du régime du président Alberto Fujimori, Vladimiro Montesinos, Moises Wolfenson fait depuis un mois l'objet d'une assignation à résidence.
Le 25 juin, Salomón Lerner a démissionné du poste de président de la Corporation financière de développement (COFIDE), suite à la diffusion de sa conversation avec le patron de presse Moisés Wolfenson. Il a déclaré avoir renoncé à sa fonction "pour éviter toute manipulation politique", et a ajouté "avoir agi à titre personnel". Le juge anti-corruption Luis Vargas Valdivia, en charge des dossiers mettant en cause Vladimiro Montesinos, a demandé l'ouverture immédiate d'une enquête. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 25.06.2002 - L'opposition diffuse l'enregistrement audio de la conversation supposée entre Lerner et Wolfenson
Le 24 juin 2002, Jorge del Castillo, député du parti d'opposition Alianza Popular Revolucionaria Americana (APRA), a rendu public devant le Parlement le contenu de la conversation, prétendument enregistrée en mai dernier, entre Salomón Lerner, président de la Corporation financière de développement (COFIDE, organisme public), et Moisés Wolfenson, propriétaire du journal d'opposition La Razon. L'enregistrement diffusé confirme les pressions exercées par Salomón Lerner sur le patron de presse afin que ce dernier "cesse d'attaquer le gouvernement". Jorge del Castillo, qui affirme avoir reçu l'enregistrement d'une source ayant requis l'anonymat, et plusieurs membres de l'opposition ont réclamé la démission immédiate de Salomón Lerner et ont demandé au Premier ministre, Roberto Danino, de venir s'expliquer devant le Congrès dès la semaine prochaine. Le gouvernement et Salomón Lerner se sont pour l'instant refusés à tout commentaire. Selon le député Luis Solari, ancien ministre de la Santé du président Tolédo, l'authenticité de l'enregistrement doit être prouvée avant que les responsabilités ne soient établies. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 24.06.2002 - Le propriétaire d'un groupe de presse menacé par des proches du président Toledo
Reporters sans frontières a exprimé sa préoccupation alors que Moises Wolfenson, propriétaire d'un groupe de presse d'opposition, aurait été menacé d'emprisonnement par des proches du président de la République, Alejandro Toledo, s'il refusait de modifier la ligne éditoriale de ses journaux au bénéfice de l'actuel gouvernement. "Si elles étaient confirmées, ces pratiques rappelleraient tristement celles en vigueur sous la présidence d'Alberto Fujimori, quand ce dernier menaçait de sanctions judiciaires les directeurs de chaînes de télévision qui critiquaient sa gestion", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. Dans une lettre adressée à Alejandro Toledo, Reporters sans frontières a demandé qu'une enquête soit ouverte sur l'authenticité de ces menaces, et que leurs auteurs soient sanctionnés. Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, Radio 11.60, une radio d'information continue de Lima, a révélé, le 22 juin 2002, que Moises Wolfenson aurait été menacé par des proches du président Alejandro Toledo au cours d'une réunion. La radio a diffusé un extrait d'un enregistrement d'une conversation, réalisé à l'insu des intéressés par la police anti-corruption, dans lequel on entend Salomón Lerner, responsable d'un organisme financier public, menacer Moises Wolfenson d'emprisonnement s'il refusait de modifier la ligne éditoriale de ses publications en faveur du gouvernement. Moises Wolfenson a confirmé le contenu de l'enregistrement. Ce dernier est propriétaire des quotidiens El Chino, El Men, Todo Sport et La Razon, journal proche du parti d'opposition de l'ancien président Alan García (gauche). Accusé d'avoir reçu des pots-de-vin de l'ex-chef des renseignements du régime du président Alberto Fujimori, Vladimiro Montesinos, Moises Wolfenson fait depuis un mois l'objet d'une assignation à résidence.
Publié le
Updated on
20.01.2016