Le journaliste détenu par des militaires a été libéré
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10.04.2002 - Le journaliste détenu par des militaires a été libéré
Le 10 avril 2002, José Feruzi Samwelege, journaliste à la RTNC 2, a été libéré, après sept jours de détention. Soupçonné de complicité de coup d'Etat, le journaliste avait été arrêté le 3 avril et conduit dans un cachot de la DEMIAP (Détection militaires des activités anti patrie).
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10.04.2002 - Un journaliste détenu par des militaires depuis 7 jours
Dans une lettre adressée au ministre délégué à la Défense, Irung A Wan, Reporters sans frontières (RSF) a protesté contre l'arrestation de José Feruzi Samwegele, journaliste à la RTNC 2, dont les droits élémentaires ont été bafoués. "Nous vous demandons sa libération immédiate, et vous rappelons que les centres de détention ne dépendant pas du parquet sont désormais illégaux", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. "Par ailleurs, nous attendons des explications sur le motif officiel de son arrestation." RSF a rappelé que la République démocratique du Congo a ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont l'article 9 garantit à un détenu le droit d'être informé de l'accusation portée contre lui.
Le 3 avril 2002, d'après les informations recueillies par RSF, José Feruzi Samwegele, journaliste à la RTNC 2 (Radio-télévision nationale congolaise 2), a été arrêté par deux agents des Forces armées congolaises (FAC) à Kinshasa. Il a été conduit au cachot de la DEMIAP (Détection militaire des activités anti-patrie), mais les raisons officielles de son incarcération ne sont toujours pas connues. Selon le journaliste, les militaires lui reprochent d'avoir eu l'intention de diffuser un communiqué du principal parti d'opposition, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), rendu public lors des négociations inter-congolaises de Sun City (Afrique du Sud).
RSF a rappelé que depuis la prise de fonctions de Joseph Kabila, vingt-sept journalistes ont été arrêtés par les forces de l'ordre. Selon de nombreux observateurs locaux, les différents services de sécurité continuent à sévir dans la plus totale impunité, comme par le passé. Le chef de l'Etat congolais fait partie de la liste des trente-sept prédateurs de la liberté de la presse dans le monde, dénoncés par RSF.
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Updated on
20.01.2016