Le journaliste Bhaikaji Ghimire libéré sur ordre de la Cour suprême
Organisation :
Bhaikaji Ghimire, directeur de la publication du mensuel Sama Drishti, a été libéré, le 25 août 2005, après que les juges de la Cour suprême, estimant sa détention « illégale », avaient exigé sa libération immédiate.
Détenu au secret pendant 15 mois, le journaliste a ensuite été successivement transféré dans les casernes de Bhairabnath, Shivapuri et Rajdad, toutes situées dans la vallée de Katmandou, puis à la prison de Nakkhu.
Bhaikaji Ghimire, qui dormait à même le sol, était régulièrement victime de menaces de mort ou de simulacres d'exécutions. Il avait été inculpé en vertu de la loi sur les activités terroristes.
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24.12.2005
Nouvelle vague d'arrestations de journalistes
Reporters sans frontières demande l'intervention du Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l'homme
Ram Krishna Adhikari, journaliste pour l'hebdomadaire Sanghu et la radio Times FM, est porté disparu depuis le 10 décembre. Il a été arrêté par des membres des forces de sécurité en civil à Katmandou. Après l'annonce de la fin du cessez-le-feu par le Parti communiste népalais (CNP-Maoïste), le 27 août 2003, les arrestations et les enlèvements de journalistes se sont multipliés dans tout le pays. Au moins quinze journalistes sont aujourd'hui détenus au Népal. Six d'entre eux ont été arrêtés depuis la rupture du cessez-le-feu. Le gouvernement n'a fourni aucune information sur leur situation.
Reporters sans frontières est vivement préoccupée par la multiplication des arrestations et des disparitions de journalistes, qui représentent une grave atteinte à l'Etat de droit. L'organisation demande leur libération immédiate si aucune preuve ne peut être apportée sur leur implication dans la rébellion maoïste. Reporters sans frontières souhaite également que le gouvernement népalais permette, dans les meilleurs délais, aux rapporteurs spéciaux des Nations unies sur la liberté d'expression et la torture ainsi qu'aux membres du groupe de travail sur les disparitions forcées et involontaires de se rendre au Népal. En novembre 2002, Sergio Vieira de Mello, Haut commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, avait répondu positivement à une recommandation de Reporters sans frontières d'établir une représentation permanente du Haut commissariat au Népal.
Ram Krishna Adhikari a été vu pour la dernière fois le 10 décembre à Katmandou lors d'une réunion organisée par l'Organisation népalaise pour les droits de l'homme (HURON). Gopal Budhathoki, directeur de l'hebdomadaire Sanghu, a déclaré à Reporters sans frontières que son collègue, connu pour ses articles critiques sur les autorités, a été arrêté par des policiers en civil qui l'accusent de soutenir les maoïstes. Reporters sans frontières craint pour l'intégrité physique du journaliste qui pourrait subir des tortures.
Le 3 décembre, les forces de sécurité ont arrêté Bhai Kaji Ghimire, directeur du mensuel Samadristi, alors qu'il se rendait sur son lieu de travail à Katmandou.
Le 18 novembre, Dhan Bahadur Magar, ancien journaliste de la publication promaoïste Janadesh et employé de la Fédération des journalistes népalais (FNJ) à Katmandou, a été arrêté par les forces de sécurité. Il est détenu au secret. En 2002, Dhana Bahadur Magar avait déjà été détenu pendant près de quatre mois pour ses articles jugés favorables aux maoïstes.
Depuis novembre 2001, les forces de sécurité arrêtent sans aucun respect des lois nationales et internationales des journalistes accusés de soutenir la rébellion maoïste. Des dizaines de professionnels des médias ont été détenus, parfois torturés, pour avoir écrit des articles dans des journaux promoaïstes ou critiques envers les autorités. En province, notamment dans les zones de conflit, les journalistes qui enquêtent sur les violations des droits de l'homme sont sous la menace des forces de sécurité et des maoïstes.
Le 19 décembre, Matrika Paudyal, journaliste de la télévision privée Nepal One (basée en Inde), a été interpellé par des membres des forces de sécurité dans les bureaux de la chaîne à Katmandou. Le jeune journaliste a été libéré après plusieurs heures d'interrogatoires sur ses liens avec les animateurs d'une radio soutenant le mouvement maoïste.
Le 13 novembre, des militaires ont passé à tabac puis arrêté Sharad Adhikari, correspondant du quotidien Spacetime et de l'hebdomadaire Jannaastha à Ghorahi (ouest du pays). Il a été relâché quelques heures plus tard après l'intervention de Sushil Gautam, président de la Fédération des journalistes népalais (FNJ) du district de Dang.
Le même jour, des militaires ont interrogé pendant près de deux heures Babita Basnet, rédactrice en chef de l'hebdomadaire Ghatna Ra Bichar, sur sles sources qui lui ont permis d'écrire un article sur la mise à l'écart d'un secrétaire militaire du roi.
Le 8 novembre, les forces de sécurité ont fouillé la chambre d'hôtel de Shahi Man Rai, correspondant du quotidien Kantipur à Khotang (district de Bhojpur, est). Ils ont confisqué ses carnets de note ainsi que des photographies de rebelles maoïstes et de bâtiments détruits. Il a été interrogé et menacé pendant quatre heures dans un commissariat.
Le 3 novembre, Madhav Bidrohi, journaliste au quotidien Spacetime et président de la section de la FNJ à Jhapa (sud-est du pays), a été détenu et interrogé pendant cinq heures par les forces de sécurité.
Le 1er novembre, les forces de sécurité ont saisi les documents écrits par les journalistes du district de Doti (ouest du pays) Chhatra Saud du quotidien Spacetime, D.R. Panta du Kantipur, Baburam Shestha de la station publique Radio Nepal et Umesh Bhatta du quotidien Farwest Time alors qu'ils s'apprêtaient à les transmettre à leur rédaction à Katmandou. Les journalistes venaient de réaliser un reportage sur la mort de quatre étudiants et six rebelles maoïstes suite à des tirs de l'armée dans une école de Doti.
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20.01.2016