Reporters sans frontières et l'Observatoire de la liberté de la presse demandent la libération d'un photographe de l'agence Reuters, détenu depuis le 1er septembre. "Il est regrettable que l'armée américaine soit de nouveau impliquée dans l'arrestation d'un journaliste. Au-delà du 31 décembre 2008, Ibrahim Jassam ne pourra être maintenu en détention sans être présenté à un juge", ont déclaré les deux organisations.
Reporters sans frontières dénonce le refus des autorités militaires américaines de se conformer à la décision de la cour criminelle centrale d'Irak, ordonnant la libération du photographe de l'agence Reuters, Ibrahim Jassam. Selon Neal Fisher, porte-parole des autorités pénitentaires américaines , l'armée américaine n'est pas liée par les ordres de la cour irakienne, le journaliste représenterait “une menace à la sécurité”.
“On ne peut à la fois donner son appui à l'Etat de droit en Irak et rejeter les décisions de la justice irakienne. Les forces militaires américaines doivent sortir de cette contradiction et rendre sa liberté à Ibrahim Jassam ” a déclaré Reporters sans frontières.
Ibrahim Jassam a été arrêté, le 1er septembre 2008, à son domicile, par les militaires américains et irakiens et mis en détention au Camp Cropper (près de l'aéroport de Bagdad). Le 30 novembre 2008 la cour criminelle centrale d'Irak a mis un terme à la poursuite judiciaire engagée contre le journaliste, en ordonnant sa libération.
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1.12.2008
La justice irakienne ordonne la libération d'un journaliste détenu par l'armée américaine
Reporters sans frontières a exprimé son soulagement après que la cour criminelle centrale d'Irak avait ordonné la libération d'Ibrahim Jassam, photographe de l'agence Reuters, détenu depuis le 1er septembre 2008 par l'armée américaine.
"Nous nous réjouissons de cette décision qui rétablit Ibrahim Jassam dans son droit. Mais comment ce journaliste a-t-il pu passer les trois derniers mois en prison avec un dossier vide ? Des dizaines de journalistes ont été arrêtés par l'armée américaine depuis le début du conflit en Irak. Aucun d'entre eux n'a jamais été condamné par la justice. Il est impératif qu'Ibrahim Jassam soit relâché dans les plus brefs délais et que sa libération marque la fin des arrestations arbitraires des professionnels des médias en Irak", a déclaré l'organisation.
Le 30 novembre 2008, la cour criminelle centrale d'Irak a clos la procédure judiciaire engagée contre Ibrahim Jassam et ordonné sa libération. Le journaliste est incarcéré depuis le 1er septembre au Camp Cropper (près de l'aéroport de Bagdad).
"Je suis heureux d'apprendre que la cour a ordonné la libération Ibrahim Jassam, vu qu'il n'y avait aucune preuve contre lui. J'espère que les autorités américaines se conformeront promptement à cette décision pour qu'il puisse retrouver ses proches, ses collègues et ses amis", a plaidé David Schlesinger, rédacteur en chef de Reuters News.
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20.11.2008
Reporters sans frontières et l'Observatoire de la liberté de la presse demandent la libération d'Ibrahim Jassam, photographe détenu par l'armée américaine
Reporters sans frontières et l'Observatoire de la liberté de la presse, son organisation partenaire en Irak, demandent une nouvelle fois la libération du photographe de l'agence de presse britannique Reuters, Ibrahim Jassam, détenu depuis le 1er septembre 2008 par l'armée américaine.
"A l'approche de la fin du mandat du Conseil de sécurité des Nations unies autorisant les forces de la coalition multinationales à détenir des individus sans les juger pour « des raisons impératives de sécurité », il est regrettable que l'armée américaine soit de nouveau impliquée dans l'arrestation d'un journaliste. Au-delà du 31 décembre 2008, Ibrahim Jassam ne pourra être maintenu en détention sans être présenté à un juge. Il a déjà passé quatre-vingts jours en détention. L'armée va-t-elle s'acharner contre ce journaliste jusqu'au dernier moment ?", ont déclaré les deux organisations.
Depuis le début de l'intervention armée des Etats-Unis en Irak, en mars 2003, Reporters sans frontières a recensé les arrestations de douze collaborateurs de l'agence Reuters. Ils ont tous été libérés et leurs dossiers classés sans suite.
Imane Jassam, la sœur du photographe, a informé l'Observatoire de la liberté de la presse qu'Ibrahim Jassam était en bonne santé, mais que "son moral était mis à rude épreuve". Sa famille a pu lui rendre visite à deux reprises au Camp Cropper (près de l'aéroport de Bagdad).
Ibrahim Jassam a été interpellé, le 1er septembre 2008, à son domicile, à Mahmoudiyah, dans le sud de la capitale, par un contingent de forces américaines et irakiennes. Des soldats ont saisi quatre appareils photo, son téléphone, ainsi que son ordinateur portable.
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3.09.2008 - Reporters sans frontières demande la libération d'un photographe de l'agence de presse Reuters
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