La cour d'appel confirme la peine de prison du directeur du Canard déchaîné
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Reporters sans frontières a demandé au président de la République, Mamadou Tanja, d'user de son droit de grâce afin de procéder à la libération d'Abdoulaye Tiémogo, le directeur de publication de l'hebdomadaire satirique Le Canard déchaîné.
"Nous ne comprenons pas pourquoi les autorités s'entêtent dans cette affaire et maintiennent en détention ce journaliste", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, dans un courrier au chef de l'Etat nigérien. L'organisation a rappelé que selon les Nations unies, "l'emprisonnement en tant que condamnation de l'expression pacifique d'une opinion constitue une violation grave des droits de l'homme".
Le 11 novembre 2002, la cour d'appel de Niamey a confirmé la peine prononcée contre Abdoulaye Tiémogo en première instance, soit huit mois de prison et une amende pour "diffamation et injures". Il avait été arrêté le 18 juin 2002 suite à une plainte du Premier ministre, Hama Amadou. Le chef du gouvernement reprochait à l'hebdomadaire d'avoir écrit qu'il avait tenté de corrompre le président de l'Assemblée nationale pour conserver son poste.
Depuis octobre 2001, Abdoulaye Tiémogo a été arrêté trois fois et a passé presque deux mois derrière les barreaux. Chaque fois, un membre du gouvernement était à l'origine des poursuites. Le journaliste doit encore purger trois mois de prison.
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20.01.2016