Après cinq d'absence, l'hebdomadaire indépendant Kabul Weekly est de nouveau en vente dans les kiosques de Kaboul, jeudi 24 janvier 2002. Le rédacteur en chef de l'hebdomadaire, Faheem Dashty, a déclaré à RSF que l'équipe de dix journalistes était extrêmement motivée et ne faillirait pas à son devoir d'informer.
L'hebdomadaire indépendant afghan Kabul Weekly est de nouveau en vente dans les kiosques de Kaboul, le jeudi 24 janvier 2002, après plus de cinq ans d'absence. C'est le premier hebdomadaire d'information indépendant à être publié depuis le départ des taliban de Kaboul.
L'hebdomadaire, composé de sept pages en pachtou et dari, et trois pages en anglais et français, tiré à 2 500 exemplaires et vendu 2 000 afghanis (le prix d'un pain), a obtenu l'accord du ministère de l'Information. La distribution du Kabul Weekly a provoqué une grande émotion dans les quartiers de la capitale afghane. Tous les exemplaires du premier numéro ont été donnés ou vendus à des habitants avides d'informations indépendantes. Le rédacteur en chef de l'hebdomadaire, Faheem Dashty, a déclaré à RSF que l'équipe de dix journalistes était extrêmement motivée et ne faillirait pas à son devoir d'informer. Faheem Dashty, grièvement blessé lors de l'attentat-suicide contre le commandant Shah Massoud, a signé l'éditorial en une du premier numéro, dans lequel il présente l'histoire et les objectifs du Kabul Weekly. Il est également l'auteur d'un article très personnel dans lequel il relate les circonstances de l'attentat qui a coûté la vie au commandant Massoud.
Les pages en dari et pachtou du Kabul Weekly comportent un reportage sur la présence des forces internationales à Kaboul, des articles sur la reconstruction du pays, la liberté d'expression, la situation des femmes, les rumeurs à Kaboul, la renaissance du théâtre dans le pays et la résurgence de la culture de l'opium. Ce dernier article est le seul à ne pas être signé. L'hebdomadaire comporte également une rubrique littéraire, une vingtaine de photographies et deux caricatures. L'équipe du Kabul Weekly souhaite vendre des espaces publicitaires afin de financer l'hebdomadaire. Pour l'instant, le premier hebdomadaire indépendant afghan, soutenu par l'organisation AINA, a reçu des aides de l'UNESCO et de Reporters sans frontières. Le gouvernement français, le National Geographic et d'autres institutions ont promis leur aide.
AINA travaille également à la publication, dans les prochains jours, du premier magazine de caricature afghan, le Zanbil-e-Gham (Panier de chagrin), et d'un magazine féminin.