Fermeture de plus de deux mille cybercafés
Organisation :
18.06.2002
Selon le quotidien Shanghai Times, les autorités de Shanghai sont sur le point de fermer les cybercafés non titulaires de licences, qui représenteraient plus de la moitié des établissements recensés dans la ville. A Tianjin (nord du pays), la municipalité a lancé, le 17 juin, une tournée d'inspection des cybercafés. La province du Guangdong a, quant à elle, temporairement suspendu l'attribution des nouvelles licences. Selon l'agence de presse officielle Xinhua, les autorités de Hong Kong auraient, elles aussi, l'intention de fermer les cybercafés sans licence, et d'interdire l'accès de ces établissements à tout individu âgé de moins de seize ans
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17.06.2002
Reporters sans frontières s'est inquiétée des conséquences pour les internautes chinois de la fermeture de plus de deux mille cybercafés à Pékin. "Conscients de la vive émotion provoquée par l'incendie meurtrier de Lanjisu, il nous paraît pour autant contestable de fermer, même provisoirement, les cafés titulaires de licences", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation.
"Obliger les cybercafés conformes aux normes de sécurité à solliciter une nouvelle licence est avant tout un moyen pour les autorités de restreindre l'accès à Internet", a ajouté M. Ménard.
Reporters sans frontières a demandé au maire de Pékin, Liu Qi, d'autoriser, le plus tôt possible, la réouverture des cybercafés reconnus par la municipalité, sans que ceux-ci n'aient à reposer candidature pour une nouvelle licence.
La municipalité de Pékin a annoncé, le 16 juin 2002, la fermeture de tous les cafés Internet de la capitale. Cette décision fait suite à l'incendie qui avait éclaté, dans la nuit du 15 juin, dans un cybercafé de Lanjisu (quartier universitaire, nord de Pékin). Ouvert depuis un mois, le café Internet opérait sans licence et ne disposait que d'une seule issue, accessible par un escalier étroit. Vingt-quatre étudiants ont péri dans le sinistre.
Peu après la catastrophe, Liu Qi, maire de Pékin, a ordonné la fermeture immédiate des quelque deux mille quatre cents cybercafés de la ville, dont deux cents étaient pourtant titulaires de licences. Il a également suspendu les dossiers de candidatures en attente des inspections de sécurité. "A partir de maintenant, Pékin n'encouragera plus le développement des cybercafés", a-t-il déclaré. Seuls les cybercafés en règle seront autorisés à ouvrir de nouveau, après avoir sollicité une nouvelle licence.
Dans le cadre de la campagne de lutte contre les "contenus nocifs" sur Internet, lancée le 1er mai 2002, la police de Shanghai avait procédé à la fermeture de près de deux cents cybercafés de la ville. Le Bureau de l'industrie et du commerce avait jugé "socialement très efficace" la fermeture de ces cybercafés qui ne disposaient pas de licences.
Selon les médias officiels, deux cent mille cybercafés étaient recensés fin avril en Chine, et dix-sept mille avaient été fermés pour "activités illégales".
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20.01.2016